Assemblée Nationale : Maker Mwangu retire son projet de loi organique sur le médiateur de la République
Partager
Le ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire s’est engagé à ramener devant les députés un autre texte harmonisé
Le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (EPS-INC) a retiré, mardi 1er novembre, le projet de loi organique portant institution, organisation et fonctionnement d’un médiateur de la République, qu’il avait déposé aux services compétents de l’Assemblée Nationale.
Maker Mwangu a procédé à ce retrait lors d’une séance plénière de la représentation nationale consacrée à l’examen et à l’adoption de ce texte légal, empêchant ainsi l’Assemblée Plénière d’engager un débat sur la motion incidentielle soulevée par le député Noël Batakile, en vue d’obtenir le rejet pur et simple dudit projet de loi organique.
Cet élu du peuple a démontré que l’institution d’un médiateur de la République au Congo Démocratique ne serait pas commode car, toutes les prérogatives que le Gouvernement propose d’accorder à cette personnalité sont déjà en train d’être exercées par les institutions existantes. Il a été massivement applaudi par l’Assemblée Plénière.
En conséquence, par l’entremise de son président, Aubin Minaku, le Bureau de l’Assemblée Nationale a constaté qu’aucun député ne pouvait contredire la motion incidentielle de Noël Botakile. Aubin Minaku a redonné la parole au ministre Maker Mwangu qui s’est exprimé en des termes tout à fait voilés, qui ont été clarifiés par le chef de la 2ème chambre législative.
En présentant l’économie générale dudit projet de loi organique, le ministre de l’EPS-INC a démontré que le projet de loi organique rejeté avait pour but de soutenir et d’accompagner le Gouvernement de la République dans la mise en œuvre de la » nouvelle citoyenneté « .
Deux questions restent posées. La 1ère est celle de savoir : pourquoi le ministre Maker Muangu a retiré son projet de loi organique, au lieu de laisser les élus du peuple relever les failles à corriger et lui donner ainsi des arguments pouvant l’aider à enrichir le texte harmonisé qu’il a promis ?
Pourquoi, contrairement à ses habitudes, le Bureau a redonné la parole au ministre juste après la présentation de la motion incidentielle, au lieu d’ouvrir immédiatement le débat ?
Quoiqu’il en soit, le ministre de l’EPS sait que le Gouvernement dont il fait partie va démissionner avant la fin de la semaine et rien n’indique qu’il sera reconduit à la tête de ce ministère ou encore dans le prochain Gouvernement.
Par Marcel Tshishiku