Alors que l’Accord de Kodjo donne priorité aux élections : La DCDHE appelle à l’amélioration du social des Congolais
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La Dynamique Chrétienne pour la défense des droits humains et de l’Environnement (DCDHE) vient d’adresser une lettre ouverte au chef de l’Etat depuis le 25 octobre 2016. Correspondance dans laquelle elle fait part à Joseph Kabila de son inquiétude sur l’application de l’Accord issu du dialogue par le prochain gouvernement.
Dans ce document, l’Ongdh dit espérer que le prochain gouvernement de large union nationale issu du dialogue ne décevra pas les Congolais. Elle souhaite que cette équipe gouvernementale puisse satisfaire les besoins de base de la population qui reposent sur le respect des droits socio économiques de la population.
Pour Me Carlos Mupili, coordonateur national de la DCDHE, la crise congolaise est plus sociale que politique. Pour lui, la solution doit consister à diminuer les privilèges trop bourgeois accordés à des fonctions politiques par des équivalences salariales sans exclure la lutte contre l’impunité de la corruption et du détournement des derniers publics érigés en culture.
Constat amer
En effet, selon les résultats des observations faites sur terrain par les enquêteurs de la DCDHE, il y a beaucoup à faire pour le prochain gouvernement issu du dialogue.
Les enquêteurs de la DCDHE ont constaté que d’innocentes femmes congolaises ayant accouché sont souvent séquestrées avec leurs bébés dans les maternités de l’Etat pour incapacité de payer leurs factures dans les hôpitaux publics. C’est pourquoi cette ONGDH sollicite l’intervention personnelle du chef de l’Etat pour la libération de ces femmes séquestrées.
L’ONGDH déplore aussi que de nombreux travailleurs d’entreprises publiques et privées sont limogés abusivement ou mal rémunérés. La DCDHE plaide auprès du chef de l’Etat pour leur réhabilitation.
L’association constate avec regret que jusqu’à ce jour, certains enfants dans plusieurs coins du pays sont encore non scolarisés, alors que la Constitution dans son article 43 alinéa 5 recommande la gratuité de l’enseignement primaire. C’est pourquoi la DCDHE sollicite l’implication du chef de l’Etat pour l’effectivité du droit à la gratuité de l’enseignement primaire.
La DCDHE exhorte enfin le chef de l’Etat à prendre des mesures idoines en vue de réduire les prix des produits de première nécessité sur les marchés et d’instaurer une politique de justice sociale conformément à l’article 58 de la Constitution.
Par Godé Kalonji