Tantia Sakata: «La presse écrite reste la grande presse»
Partager
Tantia Sakata est une journaliste congolaise et l’une des «rares femmes» qui évolue dans la presse écrite depuis ses débuts dans ce métier.
Très jeune déjà, elle s’est fait le devoir d’intégrer la profession de journaliste. Après avoir suivi des cours à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), la jeune dame a choisi d’évoluer dans la presse écrite.
« Je me rappelle que c’est un assistant de l’Ifasic qui nous dispensait des cours de la presse écrite. J’adorais sa façon de le faire et j’en été passionnée. », a-t-elle souligné.
Signalons qu’encore aux études, la prénommée Tantia a commencé à travailler comme stagiaire au quotidien « l’Avenir » paraissant à Kinshasa en 2001.
Sa première dépêche porte sur le ministère des Affaires étrangères. Tout le monde, ainsi que ses collègues, a été émerveillé par la finesse de sa plume. Et, c’était parti pour une longue carrière qui se poursuit jusqu’à ce jour.
Le chevalier de la plume estime que beaucoup de femmes optent pour l’audiovisuelle simplement pour besoin de «vedettariat». Et pourtant, la grande presse ou la presse de combat demeure la presse écrite.
« Je n’ai jamais aimé la télévision mais le jour où j’aurais envie d’être vue je tenterais peut être ma chance de ce côté-là », souligne-elle
Tantia est convaincue que la presse écrite est très difficile et d’ailleurs ses collègues masculins n’hésitent pas de qualifier celles qui y évoluent de «femmes capables»
Parcours et expérience d’une femme dans la presse écrite
A ses débuts dans le journal « l’Avenir », elle dit bénéficier de l’encadrement des journalistes chevronnés qu’elle avait rencontré sur place. Actuellement, elle évolue au sein de la rédaction du journal « La Tempête des tropiques », où elle dirige la page sur les femmes et doit travailler dur pour vendre l’image de la femme. Elle se dit être parmi les initiatrices de la promotion de la femme dans les journaux de la place.
En 2006 lors des élections dans le pays, Tantia Sakata est parmi les femmes de medias accréditées à la Commission électorale indépendante (CEI) l’actuelle CENI (Commission électorale nationale indépendante) et suit une formation de dix jours donnée par un journaliste français.
«C’est l’une de mes plus belles expériences dans ce métier. En plus c’était la première fois que notre pays organisait des élections démocratiques, transparentes et crédibles. Je devenais une référence sur les questions électorales dans ma rédaction», explique-t-elle.
Devenir vedette en travaillant dans la presse écrite
Pour la dame bronzée, il est possible de devenir vedette en travaillant dans la presse écrite, mais cela prend beaucoup de temps.
Elle déplore le fait que les gens n’aient pas trop la culture de la lecture. Il y a un autre problème lié au pouvoir d’achat, reconnait-elle, ajoutant que le Congolais a du mal à débourser 2.000 FC pour s’acheter un journal, alors qu’il n’a presque rien à manger.
Tantia Sakata voit l’avenir dans le métier l’envoyer dans l’audio-visuelle, cette presse qu’elle a toujours évitée depuis des longues années.
Dans ses projets d’avenir, la journaliste affirme qu’elle serait obligée, plus tard d’évoluer à la télévision lorsque son projet de créer une fondation se réalisera. « Je serais obligée d’aller enfin vers la télévision pour me faire connaitre ainsi que mon projet », a-t-elle conclu.
Interview revue et corrigée tirée de la radiookapi.net