Affaire Kamuina Nsapu : L’Assemblée du Kasaï Central veut voir clair
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Le ministre de l’Intérieur, sécurité, ordre public, décentralisation et affaires coutumières entendu par la représentation provinciale
Le Ministre provincial de l’intérieur, sécurité, ordre public, décentralisation et Affaires coutumières du Kasaï Central, Simon Pierre Tshibuyi a été convoqué le mercredi 26 octobre 2016 à l’Assemblée provinciale, pour faire la lumière sur l’Affaire Kamuina Nsapu.
Au menu, la question d’actualité lui adressée par le député provincial Raphaël Kasonga Bilolo qui voulait avoir des éclaircissements sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Dans sa motivation, le député provincial tient à être édifié du fait ,a-t-il écrit : » il s’est passé (peut-être qu’il se passe encore) des moments de turbulences, de tracasseries, de pleurs caractérisés par des crépitements de balles ayant entraîné malheureusement des pertes en vies humaines et plusieurs mouvements de déplacement des populations à la recherche d’une vie sauve, situation, semble-t-il, qui serait créée par une quelconque milice du territoire de Dibaya, contre laquelle se sont soulevées les forces de l’ordre venues des coins et recoins de la RD Congo « .
Préoccupations du Député provincial
Fort de ce constat, le député Raphael Kasonga a posé plusieurs questions au ministre provincial de l’intérieur.
1. Confirmez- vous M. le ministre, que dans la province du Kasaï -Central il y a ou il existe une milice qui aurait semé des troubles dans la population centrekasaïenne ?
Si oui ça s’appelle comment et qui en est le leader ?
Si non pourquoi il y a eu toutes ces tractations ?
2. Selon des sources concordantes, vu la gravité de la situation, vous avez personnellement été dans une délégation qui s’est rendue à Dibaya, foyer des tensions, en vue de voir clair dans le jeu. Sur quoi exactement votre mission a-t-elle porté et quels ont été les résultats ?
3. A travers les médias, nous vous avons suivi donnant le bilan officiel (pour ne pas dire du gouvernement provincial) qu’il y a eu une trentaine de morts que ce soit du côté des forces de l’ordre, des populations civiles, que de la fameuse milice. Aidez-nous à avoir aussi l’idée quant à ce, au stade actuel.
4. Qu’avez-vous fait en tant que ministre de l’intérieur et de la sécurité pour essuyer les larmes de ceux qui ont perdu les leurs ainsi que d’autres biens de valeur ?
L’auteur de la question en est sorti déçu du fait qu’à toutes ces questions, le ministre Simon Pierre Tshibuyi est resté évasif. La question sur la mort présumée du chef Kamuina Nsapu n’a pas trouvé satisfaction. Le ministre a divagué sans donner de réponse précise.
Par Godé Kalonji