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Ce 5 novembre 2016 : Tshisekedi s’adresse à la nation

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Ce 5 novembre 2016 : Tshisekedi s’adresse à la nation

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Le meeting aura lieu sur la place du Boulevard Triomphal où l’opinion sera fixée sur les enjeux politiques de l’heure

Alors que l’opinion tant nationale qu’internationale l’attendait le 19 novembre prochain, après la marche du 19 septembre et la ville morte du 19 octobre, pour une prochaine manifestation pacifique allant toujours dans le sens d’exiger le respect de la Constitution en ce qui est de l’élection présidentielle et de l’alternance au sommet de l’Etat, le président du Conseil des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, s’annonce plutôt pour ce 5 novembre 2016.

L’information est tombée mardi 25 octobre tard dans la soirée, au terme d’une réunion extraordinaire tenue à Kinshasa, commune de Limete, quartier Résidentiel, à la résidence privée du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le communiqué confirmant cette activité, signé personnellement par le sphinx que les Congolais appellent affectueusement Y’a Tshitshi, dit exactement ce qui suit :

« Le Conseil des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, réuni autour de son président Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, fixera l’opinion nationale et internationale sur les enjeux politiques de l’heure. A cet effet, le président du Conseil des sages annonce qu’il tiendra un meeting populaire le samedi 5 novembre 2016 sur la place du Boulevard Triomphal à Kinshasa ».

Equation Kimbuta !

Il faut rappeler qu’après les évènements des 19 et 20 septembre derniers, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, a pris la décision de suspendre toutes les manifestations politiques dans sa juridiction. Ce, jusqu’à nouvel ordre. D’ailleurs, par deux fois, la Majorité présidentielle et alliés ont tenté d’organiser les leurs, mais le numéro 1 de la ville de Kinshasa s’y est catégoriquement opposé. On se demande, dès lors, si ce rendez-vous se tiendra comme prévu par le Rassemblement.

Si le gouverneur peut prendre une décision dans le sens de préserver l’ordre public, il a également l’obligation de se soumettre à la Constitution et aux lois de la République qui garantissent la liberté de manifester pacifiquement, ou de tenir des réunions politiques, surtout que « la RDC est un Etat de démocratie et de droit », comme ne cessent de claironner les chantres du pouvoir.

Si André Kimbuta tient au respect de la Constitution dans l’exercice de ses prérogatives, il ne peut nullement interdire cette activité, sinon la sécuriser et l’encadrer pour éviter tout débordement. D’ici là, les organisateurs de ce meeting devront informer officiellement le premier citoyen de la ville, afin que ce dernier prenne des dispositions utiles.

Le message du sphinx

Il est difficile de dire, pour l’instant, avec précision, le principal message que Tshisekedi adressera au peuple congolais. Mais sans nul doute, l’homme ne manquera pas de revenir sur le point de vue du Rassemblement par rapport aux résolutions et recommandations issues du dialogue de Camp Tshatshi tenu du 1er septembre au 18 octobre 2016, et facilité par Edem Kodjo. Surtout que, selon cet accord politique, le nouveau gouvernement devra être en place le 8 novembre, soit trois jours après ce meeting. Des commentaires seront assurément au rendez-vous concernant le sommet de Luanda sur la situation en République démocratique du Congo.

En plus, cette rencontre entre Tshisekedi et le peuple congolais se tiendra à 45 jours exactement de la fin du deuxième et dernier mandat du chef de l’Etat, constitutionnellement parlant. Beaucoup de matières importantes sur lesquelles il faudra fixer l’opinion tant nationale qu’internationale par rapport à la situation politique actuelle que traverse la République démocratique du Congo.

Pour rappel, après un long séjour en Belgique pour des raisons de santé, Tshisekedi a regagné Kinshasa le 27 juillet 2016. Quatre jours après, soit le 31 juillet, cet opposant a tenu un grand meeting sur l’avenue de l’Enseignement, au cours duquel il a qualifié Edem Kodjo de « grand kabiliste », lançant, par la même occasion, un « préavis » de trois mois à Joseph Kabila pour quitter le pouvoir, tel que le dit la Constitution, et libérer le palais de la nation.

Le 19 septembre de la même année, le Rassemblement a organisé une marche pacifique qui a dégénéré, causant la mort de plus de 50 personnes. Toute la semaine du 19 au 24 septembre a été paralysée : écoles, universités, magasins, boutiques… fermés. Pas de transport en commun.

Le 19 octobre, c’était la journée ville morte baptisée « Carton jaune ». Le mot d’ordre du Rassemblement a été suivi à la lettre par l’ensemble de la ville de Kinshasa et plusieurs autres chefs-lieux des provinces.

A noter qu’après le 5 novembre, l’Eglise catholique a calé la date du 20 novembre. Il s’agit d’une « prière pour la paix » en République démocratique du Congo. Ceci concerne tout le territoire national où sont présents les diocèses et paroisses catholiques

Par LM

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