Le pool des officiers de police judiciaire (Opj) situé au quartier OEBK dans la commune de Matadi a servi de cadre, le mardi 18 octobre 2016, à une parade tenue par le Commissaire supérieur Johny Kamanga, Commandant du groupe de la Police de circulation routière (PCR), à l’intention de ses nombreux éléments prestant dans la ville portuaire de Matadi.

Cependant, au vu de l’impact de cette parade qui a porté essentiellement sur la fluidité routière caractérisée par des embouteillages monstres constatés ces derniers temps à travers les principales artères de cette ville, en l’occurrence pendant les heures de pointe, le Maire de Matadi, Jean Marc Nzeyidio Lukombo, ainsi que le Président provincial des motocyclistes du Kongo Central, Bamo Bamonekene, y étaient également conviés pour qu’ensemble qu’ils puissent étudier les voies et moyens susceptibles de les réduire sensiblement et ce, dans un temps record. Puisque trop, c’est trop, a stigmatisé le n° 1 de la PCR.

Autorités locales, conducteurs et la PCR au bancs des accusés :

Pour Johny Kamanga,Commandant du groupe de la PCR, les premiers responsables à la base de ces embouteillages monstres tant décriés ces derniers temps à Matadi s’avèrent sans contexte les autorités locales. Il justifie ses propos par le fait que ces dernières (autorités locales) laissent très souvent des vendeurs et vendeuses des marchandises occuper aussi bien les emprises que les chaussées sans pour autant les inquiéter. C’est comme si l’on vivait dans une jungle, a-t-il laissé entendre.

Ces autorités politico-administratives qui sont en effet interpellées oublient qu’en laissant ces hommes et femmes étaler leurs produits le long de principales artères de la ville, non seulement que ces derniers s’exposent à des cas d’accidents parfois mortels mais aussi et surtout  rétrécissent les chaussées sans pour autant qu’ils ne s’en rendent compte ; menant ainsi la vie dure aux conducteurs des véhicules et des motos qui trouvent difficile à négocier les passages pour ne pas heurter les passants.

A cet effet, le Commandant du groupe de la PCR qui condamne avec la dernière énergie cette attitude des autorités locales recommande à ces dernières de prendre dès lors des mesures qui s’imposent pour épargner tant soit peu leurs administrés de certains désastres dus à leur propre entêtement.

Certains embouteillages, a encore martelé le Commissaire supérieur Johny Kamanga, sont également occasionnés par les conducteurs des véhicules et des taxis-motos eux-mêmes qui, pour la plupart, ne respectent pas comme il se doit le code de la route.

Très souvent, ces derniers s’illustrent tantôt à faire de fausses manœuvres à des endroits où ils ne peuvent les faire ou encore à créer délibérément des bandes secondaires sur des chaussée pourtant réservées à deux bandes ; bloquant ainsi le passage aux véhicules provenant de l’autre sens de la route et, éventuellement, provoquant à volonté les embouteillages qui peuvent être évités de justesse.

Johny Kamanga n’a pas non plus épargné ses propres éléments de la police de circulation routière. Dans un langage clair et autoritaire, il les a aussi accusés, sans mâcher les mots, de favoriser les embouteillages. Notamment par leurs arrivées tardives sur les lieux de travail en vue de réguler la route ; mais aussi par leur départ précipité desdits lieux ; donnant ainsi l’occasion aux conducteurs des véhicules et des motos de faire tout ce que bon leur semble.

Ces nombreux cas d’arrivées tardives et des départs précipités de la part des éléments de la PCR sont souvent constatés au rond-point 2415 et à Mvuadu du reste reconnus comme étant deux points les plus chauds de la ville portuaire de Matadi. Ces deux endroits précités, a indiqué Johny Kamanga, ne sont pas non plus des postes de contrôle comme plus d’un élément de la PCR le croient.

Par conséquent, il est interdit à ces derniers de demander aux conducteurs de tout bord de leur exhiber des documents de bord à ces deux endroits précités pour éviter des embouteillages monstres. Tout celui qui se compromettrait dans l’exercice de ses fonctions  sera sévèrement sanctionné, a prévenu le n° 1 de la Pcr. A noter que le point lié à l’insécurité routière a été également évoqué au cours de cette parade.

Car, suivant les statistiques de l’année en cours à la disposition de ses services, les cas d’accidents de circulation routière ont été revus à la hausse  pour le troisième trimestre sur l’ensemble de la province du Kongo Central. Soit 87 cas d’accidents contre 51 au trimestre passé ; 10 tués contre 6 ; 37 blessés graves contre 27 et enfin 80 blessés légers contre  35.

Il convient toutefois de signaler que selon le constat fait sur l’ensemble du Kongo Central, la PCR enregistre 6 accidents par jour. Tous ces cas d’accidents, a-t-il précisé, sont généralement causés par les motocyclistes qui doivent impérativement être soumis à un recyclage, a conclu le Commandant de la PCR.

Au terme de cette parade, le Maire Jean Marc Nzeyidio Lukombo, très ravi  de l’unique point traité au cours de cette rencontre, a invité les éléments de la PCR de son entité au respect des lois du pays et des instructions de leurs chefs hiérarchiques.

De son coté, le Président provincial des motocyclistes Bamo Bamonekene a exprimé sa nette satisfaction pour la collaboration franche et sincère qui existe entre la PCR et les motocyclistes. Tout en reconnaissant les failles de certains de ses membres qui continuent à briller par la violation flagrante du code de la route, il a à cet effet promis l’organisation dans les tout prochains jours d’un atelier de recyclage à leur intention.

Par Dieudonné Muaka Dimbi