La nouvelle parait comme un canular, pour les uns, mais elle est plutôt une réalité vivante, pour les autres qui, par un heureux hasard, ont assisté physiquement à cette scène.

En effet, à peine un mois et demi depuis qu’est intervenue  la rentrée scolaire 2016 – 2017, une école primaire fonctionnant dans la ville portuaire de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, venait d’être frappée de fermeture par les autorités éducationnelles locales. Les raisons avancées par ces dernières ne sont qu’autres que sa non viabilité.

Cette décision a été prise le mardi 18 octobre 2016 au terme d’une réunion qui a mis autour d’une même table Jean Marc Nzeyidio Lukombo, Pierre Nsumbu et Jean-Marie Sompa Bulezi respectivement Maire de Matadi, Sous-proved de l’EPS-INC/Matadi et Bourgmestre de la commune de Matadi.

Il s’agit de l’EP Tuzolana qui est située juste derrière la résidence officielle du Gouverneur de province, quartier Ciné palace, dans la commune de Matadi et dont la création remonte en 2015, soit à peine une année d’existence.

Cependant, hormis la non viabilité, plusieurs autres griefs sont mis à la charge de cette école. Entre autres l’insuffisance des effectifs qui ne sont que d’une soixantaine d’élèves pour l’ensemble de classes allant de la première en cinquième année primaire, d’une part, et le manque d’infrastructures scolaires propres à elle, d’autre part.

A noter que l’EP Tuzolana qui venait de subir la rigueur de la loi louait les salles de classes appartenant à une autre école de la place et ce, en dépit des remarques maintes fois formulées à l’endroit de son promoteur qui, piquait on ne sait par quelle mouche, continuait à s’entêter. Alors que selon les normes encore en vigueur en République Démocratique du Congo, Il est stipulé noir su blanc que pour qu’une école du niveau primaire ne puisse fonctionner, elle doit totaliser un effectif global d’au moins 453 élèves pour l’ensemble de toutes les classes. Allez y comprendre quelque chose !

Dommages pour de nombreux parents qui ont fait inscrire leurs enfants au sein de cet établissement scolaire frappé de fermeture et qui plus est, ont payé au préalable tous les frais scolaires du premier trimestre.

Ces derniers sont aujourd’hui obligés d’aller ailleurs solliciter les inscriptions en faveur de leurs progénitures qui sont des simples innocents au vu de tout ce qui venait de leur arriver. Il serait en effet souhaitable que les autorités éducationnelles de Matadi leur facilitent la tâche  en les recommandant notamment dans certaines écoles de la place où les vides se font encore sentir pour ne pas les pénaliser. Sinon alors…

Par Dieudonné Muaka Dimbi