Dans le cadre de la synergie HIVA-CDS : Les experts s’attellent au projet d’«Observatoire du secteur informel»
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L’objectif est de contribuer à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté, en assurant l’accès à une base des données actualisées sur les réalités et les tendances de l’économie informelle en RD Congo!
L’atelier sur le projet d’«Observatoire du secteur informel» s’est tenu dernièrement au Centre pour handicapés physiques dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Plusieurs experts ont pris part au lancement solennel de ces travaux, parmi lesquels des chercheurs belges et congolais; Ignace Pollet, Jan Ongevella, le professeur Sylvain Shomba Kinyamba et Ingrid Feza.
Une soixante délégués venus de divers horizons, principalement des secteurs d’activités intéressées aux questions de l’économie informelle, dont la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises Congolaises (COPEMECO), l’ Institut national de préparation professionnelle (INPP), l’ Office de promotion de moyennes et petites entreprises congolaise (OPEC), le Mouvement ouvrier chrétien du Congo, les délégués du ministère des Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que ceux des communes, responsables des marchés de la ville de Kinshasa, sans oublier les chercheures de l’IRES et de l’ICREDES.
Un projet important de la mise en place de cet observatoire est mené par deux centres de recherches belgo-congolais; Hiva, de l’Université catholique de Louvain et la chaire de dynamique sociale «CDS», de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Il bénéficie ainsi de l’appui financier de la Coopération technique belge(CTB).
Dans le cadre de son objectif, ce projet s’étend sur une période de six mois et vise «à établir un corpus de connaissances, de compétences et de capacités sur l’économie informelle».
Il a été précisé que, d’une façon globale, le «projet devra contribuer à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté, en assurant l’accès à une base des données actualisées sur les réalités et les tendances de l’économie informelle en République Démocratique du Congo».
Pour le professeur Sylvain Shomba, directeur de la chaire de dynamique sociale, c’est en considération de l’importance croissante du secteur informel, qui brasse plus de 80% des populations d’une part et d’autre part de l’absence cruelle d’une banque des données fiables susceptibles d’assouvir la curiosité des dirigeants, que des chercheurs, des étudiants, des acteurs sociaux et des entrepreneurs ainsi que les deux centres entendent, à travers les travaux, offrir un cadre, mieux un lieu sûr à tous les intervenants, à valeur de carte postale générale des réseaux des types d’activités de l’économie informelle inventoriés à 16 secteurs en RD Congo.
Le chercheur congolais a fixé que dans le présent projet, trois secteurs seront d’abord exploités. Il s’agit de l’agro-alimentaire, de l’artisanat et des transports. De toute cette démarche, il sera initié «un site web» qui hébergera la banque des données servant à diffuser les résultats des recherches qui seront menées autour de cette question de l’économie informelle en indiquant ses piliers, ses problèmes et ses préoccupations majeures.
Le professeur Sylvain Shomba Kinyamba, répondant à certaines préoccupations, a relevé que l’atelier a, non seulement, permis de soumettre aux analyses des participants le contenu du questionnaire pilote proposé, mais aussi d’opérationnaliser la descente sur terrain des chercheurs dans trois secteurs retenus préliminairement, dont ceux de l’agro-alimentaire composé des maraîchères, de la fabrique des chikwangues, des femmes de ménages et de petit-élevage; de l’artisanat composé, à titre indicatif, des fabricants des braseros et de casseroles en aluminium; des transports avec pour cible des taximen motos, communément appelés «wewa», des véhicules exploitant les lignes périphériques de la ville et les conducteurs des charriots appelés «batu ya pusu» ou pousse-pousseurs.
A la clôture des travaux, les participants ont apporté des témoignages vifs de leurs expériences en qualité d’exploitants du secteur informel. Au directeur de la CDS de souligner, «cette expérience s’étendra à l’avenir vers les provinces pour une mise en lumière des acquis du secteur informel devenu l’alternative incontournable et moyen potentiel de survie de la population confrontée au dérèglement du secteur formel».
Par ailleurs, l’enquête de terrain devra quadriller quelques sites de la ville, où les trois secteurs ciblés connaissent d’intenses activités.
Par Lucien Kazadi T.