De nombreux Congolais jugent insuffisantes les réactions
du président de l’Union Africaine et du SG de l’ONU

Une analyse rudimentaire des résultats d’un sondage d’opinion publiés par le site Web de Radio Okapi, une radio parrainée par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), révèle au grand jour que plusieurs Congolais ne sont pas satisfaits des réactions de la communauté internationale face à la crise qui sévit depuis belle lurette en République Démocratique du Congo.

Le site de la radio onusienne a rappelé que le président de l’Union Africaine s’est félicité des conclusions du Dialogue National dont les travaux ont été clôturés mardi 18 octobre à Kinshasa et que, par contre, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a plutôt préféré prendre note des conclusions de ce forum, appelant les regroupements politiques qui n’ont pas participé à ces travaux à s’employer à résoudre leurs différends de manière pacifique.

Ban Ki-moon a aussi exhorté le gouvernement congolais à rester activement engagé avec tous les acteurs politiques, notamment en continuant d’adopter des mesures de confiance. Parmi ces mesures, il a cité de nouvelles libérations des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion pacifique et de la liberté d’expression.

Pour leur part, 65% de personnes interrogées dans le cadre du sondage, soit 876 sur un total de 1341, estiment que ces réactions de la communauté internationale ne sont pas suffisantes en elles-mêmes pour résoudre la crise politique en RDC.

25%, soit 340 interviewés soutiennent qu’à la lumière des réactions de ces 2 personnalités, la communauté internationale n’est pas d’accord avec cette solution de sortie de crise, alors que 11% (158 enquêtés) pensent le contraire.
A vrai dire, les Congolais sont débordés par les affres d’une crise généralisée due à la gestion prédatrice du patrimoine national par le régime politique en place depuis 2001.

Ils ne jurent que sur le respect scrupuleux de la Constitution et ne veulent plus de la présence des ténors de ce régime qui n’a fait que les endeuiller et les affamer.

C’est pourquoi plusieurs d’entre eux tiennent à voir la communauté internationale, en l’occurrence les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine et toutes les autres puissances du monde parler d’une seule voix pour les aider à bouter dehors les tortionnaires et tombeurs, sans délai.

Par Marcel Tshishiku