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Prévention des violences en RDC : La CPI met en garde les politiciens congolais

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Prévention des violences en RDC : La CPI met en garde les politiciens congolais

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Les événements malheureux des 19 et 20 septembre dernier  ont poussé le bureau de Mme Fatou Bensouda à dépêcher une mission dans la capitale congolaise

Après les événements malheureux des 19 et 20 septembre dernier, Mme le Procureur en chef de la Cour Pénale Internationale(CPI), Fatou Bensouda a dépêchée une mission de prévention à Kinshasa afin de s’enquérir de près de la situation.

Cette mission conduite par Amadi Ba a rencontré plusieurs acteurs politiques de la Majorité, de l’opposition au dialogue, du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement ainsi que des acteurs de la société civile.

Dans un entretien avec la presse hier jeudi 20 octobre 2016, Amadi Ba a expliqué l’objectif de la visite à Kinshasa qui entre dans le cadre de la prévention des violences et non une mission d’enquête. Il a, à cette occasion, lu la déclaration de Mme Fatou Bensouda, en rapport avec la mission qu’il vient de conduire pour le compte du Bureau du Procureur de la CPI du 16 au 20 octobre 2016.

Cette  délégation du Bureau de Mme le Procureur Fatou Bensouda est venue à Kinshasa, pour réitérer sur place l’appel de la CPI « à toutes les parties potentiellement impliquées et à tous les acteurs congolais, quelle que soit leur qualité officielle ou affiliation politique, pour qu’ils fassent preuve de retenue et veillent tout particulièrement à s’assurer qu’eux-mêmes, leurs partisans, sympathisants et agents s’abstiennent, en tout temps et en tout lieu, de tout acte de violence criminelle contre les individus et les biens, et à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir la commission d’un tel acte ».

En effet, l’envoi de cette mission du Bureau du Procureur de la CPI à Kinshasa s’inscrit dans le cadre des mesures prises pour accroître la surveillance de la situation en RDC où cette instance judiciaire dit continuer à travailler.

An travers la déclaration lue hier jeudi 20 octobre au CEPAS à Kinshasa-Gombe, Fatou Bensouda a martelé « que  toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes relevant de la compétence de la CPI est passible de poursuites pénales ; le Bureau n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour traduire en justice les personnes responsables en conformité avec le principe de complémentarité ».

Elle  a remercié « tous les acteurs qui ont rencontré la délégation de son bureau durant sa mission, à l’occasion de laquelle ses émissaires ont pu rencontrer des membres du Gouvernement de la RDC, des autorités politiques et judiciaires congolaises civiles ou militaires, des représentants des partis politiques impliqués dans le dialogue national, de la société civile et des médias ».

La répression sanglante des manifestations des 19 et 20 septembre dernier

« La République démocratique du Congo (« RDC » ) est un pays de situation sur le territoire duquel mon Bureau mène depuis 2004 des enquêtes et des poursuites contre les auteurs de crimes atroces relevant du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et qui ont à ce jour conduit à l’émission de six mandats d’arrêt », peut-on lire dans la déclaration de Mme Fatou Bensouda.

Cette dernière reste très affectée par les  évènements malheureux intervenus à Kinshasa en septembre 2016 et certains actes observés à cette occasion. « Il n’y a pas de place pour la violence », dit-elle. Ces actes, largement relayés par l’opinion publique nationale et internationale, sont sources de préoccupations sérieuses, justifiant sa déclaration du 23 septembre 2016 sur les récentes violences survenues à Kinshasa.

Fatou Bensouda est déterminée à poursuivre résolument les efforts en RDC conformément au mandat de son Bureau.
« Je  veux rappeler que rien ne peut justifier la commission d’actes prohibés par le Statut de Rome, quel que soit le temps ou le lieu. La violence criminelle n’est pas une option, elle ne peut être tolérée, d’où qu’elle vienne et quelle que soit la qualité de son auteur », a aussi insisté Mme le Procureur de la CPI.

Dans sa déclaration du 23 septembre dernier avant la mission de son bureau conduite par Amadi Ba, Fatou Bensouda avait reconnu « qu’il est impératif que toute activité et toute action sur le territoire de la RDC, quel que soit son acteur, sa nature et sa forme, se déroule avec extrême retenue et sens de responsabilité ; et que tout comportement de violence contraire au Statut de Rome soit évité en tout temps et en tout lieu ».

Par Godé Kalonji

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