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 » Médecins du Monde  » présente les résultats d’une enquête réalisée à Kinshasa et au Nord-Kivu

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 » Médecins du Monde  » présente les résultats d’une enquête réalisée à Kinshasa et au Nord-Kivu

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 » Médecins du Monde  » organise, depuis hier mardi 4 octobre 2016, une série d’ateliers de restitution de l’enquête sur les déterminants socioculturels de la transmission du VIH chez les jeunes dont l’âge varie entre 10 et 24 ans. Ces recherches ne concernent que deux provinces, à savoir la ville de Kinshasa et le Nord-Kivu.

L’objectif de ces ateliers de restitution est de partager, avec les différents publics cibles de la ville de Kinshasa et de la province du Nord-Kivu, notamment les autorités politico administratives et les enseignants, les jeunes, les leaders religieux et les organisations nationales et internationales impliquées dans la lutte contre le VIH, les résultats de l’étude sur les déterminants socioculturels de la transmission du VIH/Sida chez les jeunes de 10 à 24 ans.

Prenant la parole, Grégoire Kambale, Coordonnateur du Programme, a soutenu que les résultats attendus de ces ateliers sont, entre autres, informer les différents publics cibles du projet de renforcement des stratégies de prévention, de dépistage et de prise en charge du VIH/Sida chez les jeunes de 10 à 24 ans, y incluses les populations à risque, et connaitre les déterminants socioculturels de la transmission de ce virus chez cette catégorie des jeunes.

Il faut également noter que l’enquête a permis d’étudier ces déterminants à trois niveaux : le niveau du cadre institutionnel (conception des politiques et stratégies), le niveau de la mise en œuvre des interventions par les acteurs étatiques et associatifs (contextes sociaux de formation des connaissances des jeunes sur le VIH/Sida), et enfin le niveau des comportements sexuels à risque des jeunes.

Dans le cadre purement institutionnel, l’enquête constate que malgré les avancées politiques pour reconnaitre l’urgence de travailler pour et avec les jeunes, il demeure une faible institutionnalisation des approches  » jeunes  » dans la lutte contre le VIH en RDC.

Une épidémie du type généralisé en RDC

Il est important de savoir que cette enquête est partie d’un contexte. En effet, avec une prévalence de 1,2%, la RDC connait une épidémie à VIH du type généralisé. Les catégories socioprofessionnelles les plus touchées par le Sida en RDC sont les professionnels du sexe avec un taux de prévalence de 7,6%, les travailleurs des mines avec un taux de 2,4%, les enfants en rupture familiale (enfants de la rue) avec 1,6%, et les camionneurs avec 1,3%.

Selon la même source, la prévention du VIH/Sida en RDC est confrontée aux problèmes du faible taux d’utilisation des préservatifs, faible accès à l’information par les jeunes, l’accroissement des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans et l’absence des stratégies spécifiques de lutte orientées vers les jeunes.

Des recommandations

Par rapport au cadre opérationnel, indique-t-on, les stratégies pour atteindre et réduire la vulnérabilité au VIH/Sida dans des groupes spécifiques sont peu développées.

Les chercheurs encouragent la promotion des stratégies du dialogue intergénérationnel. Que les jeunes discutent avec leurs parents.

Il importe également de fournir aux enseignants et mouvements associatifs des formations scientifiques sur le VIH. Les leaders religieux doivent aussi être associés dans la lutte. Car, en RDC, 90% de la population est croyante. La communication doit aussi être renforcée entre les centres de santé et différentes structures communautaires.

C’est ainsi que Médecins du Monde France, fort de son expérience dans la lutte contre le VIH dans ce pays, se propose d’investir le champ de la jeunesse, en partenariat avec le Racoj et les programmes nationaux de lutte contre le VIH.

Médecins du Monde et d’autres partenaires encouragent, au terme de l’enquête réalisée à Kinshasa et au Nord-Kivu, la mise en place des actions de plaidoyer. Quant à la jeunesse, elle doit être informée sur les avantages et le bien-fondé du traitement des Antirétroviraux, aujourd’hui accessible à tout le monde en République démocratique du Congo, à en croire Grégoire Kambale, Coordonnateur du Programme.

Il est également proposé de faire la promotion de la santé sexuelle à moindre risque et le dépistage des mineurs sans consentement parental. Car, cela résoudra beaucoup de problèmes. A ce sujet, insiste Grégoire Kambale, il est important de retoucher la loi portant protection des PVV. Il faut également divulguer, aux mineurs, leurs statuts sérologiques.

Par Lefils Matady

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