Alors que la CENI évoque le mois de novembre 2018 : Londres pour la présidentielle en 2017
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Tobias Ellwood, ministre britannique des Affaires étrangères chargé de l’Afrique et du Moyen Orient, propose un nouveau dialogue en vue d’un nouvel accord, et rassure que son pays est prêt à financer le scrutin présidentiel pour une alternance au sommet de l’Etat. Son souci majeur c’est la passation pacifique et civilisée du pouvoir en RDC
Tobias Ellwood, ministre britannique des Affaires étrangères chargé de l’Afrique et du Moyen Orient, a donné, hier lundi 3 octobre 2017, la position du Royaume Uni sur la crise qui risque de donner lieu à une guerre civile en République démocratique du Congo.
Contrairement aux prévisions de la Commission électorale nationale indépendante présentées le week-end dernier aux délégués au dialogue, à la cité de l’Union africaine, la Grande Bretagne soutient qu’il y ait l’élection présidentielle en 2017, et souhaite que Nangaa avance une date précise.
D’ailleurs, cette puissance européenne a clairement fait savoir qu’elle est prête à soutenir le processus électoral en République démocratique du Congo, que ce soit sur le plan financier que diplomatique.
Tobias Ellwood estime que, pour y parvenir, il faut un nouveau dialogue en vue d’un nouvel accord. Cependant, la responsabilité principale de l’organisation des élections incombe au gouvernement de la RDC, rappelle-t-on.
« La Constitution de la RDC est claire. Les aspirations démocratiques du peuple congolais doivent être remplies par des élections, en particulier l’élection présidentielle. Ceci est également l’avis unanime du Conseil de sécurité des Nations Unies », peut-on lire dans la déclaration de ce diplomatique.
Ce dernier, au nom de son Etat, regrette que le corps électoral ne soit pas convoqué trois mois avant la fin du mandat du président Kabila, comme la Constitution l’exige.
Vivement une passation pacifique du pouvoir
L’un de plus grands héritages que le président Kabila peut laisser à son peuple, selon la Grande Bretagne, c’est la passation pacifique et démocratique du pouvoir, une première dans l’histoire de la République démocratique du Congo.
« Nous exhortons le président Kabila et son gouvernement à prendre rapidement cette responsabilité », dit le ministre britannique des Affaires étrangères.
Il faut noter que cette prise de position du Royaume Uni tombe après celle des Etats-Unis, la France, l’Union européenne ainsi que le Conseil de sécurité des Nations Unies. Curieusement, tous sont pour l’alternance démocratique en République démocratique du Congo. Ils estiment qu’avec ou sans élections, Joseph Kabila devra, pour éviter le chaos dans son pays, épuiser ses deux mandats constitutionnels qui expirent le 19 décembre prochain, et rendre le tablier.
Ce point de vue est également soutenu par une importante frange de la population dont le sang a été versé les 19 et 20 septembre derniers, parce qu’elle revendiquait le respect de la Constitution. Sans oublier l’aile dure de l’Opposition réunie autour du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
Par LM