Oxfam en collaboration avec l’Ambassade du Canada lance le projet » Bongo te, tika »
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L’ONG Oxfam, en partenariat avec l’Ambassade du Canada en République Démocratique du Congo, ont procédé ce mercredi 28 septembre dernier, en la résidence de l’ambassadeur du canada, au lancement officiel du projet » bongo te, tika » (pas comme ça, laisse), dont l’objet principal est de sensibiliser la population de quatre communes de Kinshasa aux enjeux liés aux violences basées sur le Genre et des violences en général.
C’est grâce à Oxfam, une organisation non gouvernementale présente en République Démocratique du Congo depuis 1964, que ce projet a vu le jour. Elle appuie des organisations de partenaires locaux, en l’occurrence le Réseau des Femmes Chrétiennes du Congo (RFCC).
Sa vision principale est que les femmes et les hommes aient une grande capacité à faire entendre leur voix dans les décisions les concernant et accèdent aux ressources pouvant améliorer de leur qualité de vie.
Recueillir les témoignages de 800 personnes
Ce projet, bénéficiant de l’appui financier du gouvernement du Canada, à travers Affaires Mondiales Canada, consiste à recueillir des témoignages de 800 personnes, dont 600 femmes et 200 hommes dans la ville de Kinshasa, afin d’en faire une pièce de théâtre qui sera jouée à travers les communes, de manière à participer aux efforts de sensibilisation pour barrer la route aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
Il faut signaler ici que la partie théâtre sera assurée par » le théâtre des petites lanternes « , partenaire canadien du projet, en collaboration avec des artistes congolais. Il a une durée de deux ans, soit de 2016 à 2018 à Kinshasa.
Selon Mme Ginette Martin, l’ambassadeur du Canada en République Démocratique du Congo, c’est depuis 2006 qu’Ottawa est particulièrement engagé, en appui aux efforts du gouvernement congolais visant à prévenir et à lutter contre les violences basées sur le Genre dont sont victimes les femmes et les enfants.
» ceci témoigne de l’intérêt que mon gouvernement porte dans la promotion des droits de la femme et de le jeune fille Congolaise ainsi dans l’amélioration de leur vécu à la travers le programme stratégique d’une de valeur de 18,5 million de dollar canadien ».,Beaucoup de ces projets sont réalisés en partenariat avec le PNUD, UNFPA,UNESCO, ONU-FEMME etc.
En ce qui concerne le RFCC, elle est une organisation de la société civile créée le 15 janvier 2005 à Kinshasa, sur initiative de 16 ONGD déterminées à pallier aux différents maux de la société congolaise.
Dirigé par Me félicité Lubanga, ce réseau a comme mission de préserver et promouvoir la dignité humaine ainsi que la qualité de vie des personnes démunies, en vue d’une promotion durable dans la société. Il travaille directement avec les femmes survivantes de violences et les accompagnent durant tout le processus de rétablissement, tant au niveau moral, physique, juridique, médical, matériel que spirituel.
Très impliqués
Sa philosophie repose sur le Genre et la promotion de la dignité humaine. Selon la présidente du RFCC, les violences faites à la femme et à la jeune fille sont un phénomène complexe et multiple, qui engobe les violences économiques, physiques, sexuelles, morales et psychologiques.
Il sied de signaler qu’avant le lancement officiel de ce projet, qui était présidé par la ministre provinciale du Genre , famille, environnement et éducation, Mme Thérèse Olenga et l’Ambassadeur du Canada en République Démocratique du Congo Mme Ginette Martin, une réunion du comité de pilotage s’était tenue, regroupant des acteurs de la société civile et des représentants de programmes de développement internationaux.
Ce comité de pilotage est composé de : Thérèse Olenga et Marie Antoinette Saya(politique) ; Mme Ginette Martin(Ambassade du Canada) ; José Barahona(Oxfam) ; Félicité Lubanga(partenaire sud RFCC) ; Mfumu Difima( chef coutumier) ;Angèle Séguin TPL(partenaire nord) ; Mgr Timothée(Eglise catholique) ;Berte Nzeba(Eglise du christ au Congo) ;Abdourahamane Diallo(UNESCO) ; Mme Diene Keita(UNFPA) ; Mme Awa Ndiaye(ONU Femmes) ;Mme Mutombo(CAFCO) ; Mme Marie- Josée Ngoya(police) ; Mme Jeanine Gabrielle Ngungu(Société Civile) et M. José Bau ATA(consultant artistique du sud).
Par Thony Kambila