En arrêt depuis vendredi 23 septembre dernier, les travaux du dialogue politique reprennent ce vendredi matin à la Cité de l’Union Africaine, dans la Commune de Ngaliema. Hier, l’équipe de communication du facilitateur a envoyé un message succinct aux journalistes en ces termes :  »  La Facilitation vous informe que les travaux du Dialogue national inclusif reprendront le vendredi 30 septembre 2016 à 10h00 du matin. « .

On se demande si l’Eglise catholique et d’autres organisations de la société civile qui avaient suspendu leur participation au dialogue faute d’inclusivité seront présentes ce matin à la Cité de l’Union Africaine, près de camp Tshatshi.

Cette fois-ci, des observateurs espèrent voir le facilitateur Edem Kodjo terminer son dialogue avec son Accord politique déjà connu d’avance par l’opinion afin de cautionner un  » glissement  » et ainsi permettre la Majorité Présidentielle (MP) de maintenir Joseph Kabila rester au pouvoir jusqu’au-delà du mandat constitutionnel qui se termine dans moins de trois mois.

Mais la mission semble difficile, voire impossible, parce que le sang des Congolais qui a coulé les 19 et 20 septembre derniers avait pour objectif d’exiger l’organisation de la présidentielle cette année. L’Accord politique proposé et distribué par Edem Kodjo aux participants aux assises de la Cité de l’UA n’engage que ceux qui prennent part à ce forum, tance un opposant.

Notons que le facilitateur Edem Kodjo avait reçu dernièrement les délégations des diplomates occidentaux accrédités en RDC, la Conférence Episcopale Nationale du Congo(CENCO) et les représentants de l’Eglise du Christ au Congo(ECC). Au menu de leur échange, amorcer des contacts par-ci par-là afin d’arriver à un large consensus pour un  dialogue véritablement inclusif.

Avec une semaine de suspension des travaux du dialogue, l’opinion attend voir aujourd’hui si le filet jeté par le facilitateur Edem Kodjo dans l’eau a attrapé les gros poissons comme il avait dit lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue le 1er septembre dernier.

Mais ces assises, sans les sociétaires du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement, risquent d’être un mort-né, comme ce fut le cas avec l’Accord de l’Hôtel Cascade en Afrique du Sud en 2002 entre le Mouvement de Libération du Congo(MLC) et le gouvernement congolais de l’époque.

Par Godé Kalonji