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Satisfait du communiqué conjoint de l’ONU, UE, OIF du 24 septembre dernier : L’IRDH presse l’Union Africaine à désigner un autre facilitateur

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Satisfait du communiqué conjoint de l’ONU, UE, OIF du 24 septembre dernier : L’IRDH presse l’Union Africaine à désigner un autre facilitateur

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L’Ongdh basée à Lubumbashi a adressé une lettre ouverte au groupe
de soutien à la facilitation, l’appelant à la prudence

L’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’Homme basée à Lubumbashi, chef-lieu de la nouvelle province du Haut-Katanga, se dit satisfait de la position des Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exprimée dans leur communiqué conjoint du 24 septembre 2016, en rapport avec de violents incidents survenus les 19 et 20 septembre derniers à Kinshasa et ailleurs en République démocratique du Congo (RDC), où des manifestants et les forces de sécurité se sont affrontés, entraînant des pertes en vies humaines.

L’Ongdh se réjouit de cette prise de position sans ambiguïté et recommande à l’Union Africaine de designer urgemment un autre facilitateur, afin d’amener les groupes politiques aux compromis indispensables pour diriger le pays.

Pour l’IRDH , les compromis politiques à trouver ne peuvent être contraires aux sept préoccupations qui président à l’organisation des institutions, reprises dans l’Exposé des motifs de la Constitution qui sont :  » (1.) assurer le fonctionnement harmonieux des institutions de l’Etat ; (2.) éviter les conflits ; (3.) instaurer un Etat de droit ; (4.) contrer toute tentative de dérive dictatoriale ; (5.) garantir la bonne gouvernance ; (6.) lutter contre l’impunité ; et (7.) assurer l’alternance démocratique « .

Interpellation

Dans une lettre ouverte adressée à l’ancien premier ministre togolais et l’équipe de co-facilitation du  » Dialogue politique en RDC « , l’IRDH est clair :  » Vous l’avez vécu, le lundi 19 septembre 2016.

Le bilan des manifestations politiques fait état de 17 morts dont 3 policiers, selon le gouvernement, et plus de 50 morts, selon la coalition des partis politiques de l’Opposition connue sous le nom du  » Rassemblement  » qui a demandé à ses militants de descendre dans la rue, afin d’exercer leur droit fondamental d’exprimer leur opinion en rapport avec l’organisation des élections « , a écrit Hubert Tshiswaka Masoka, directeur général de l’IRDH.

Il s’avère, selon lui, que le nombre de morts et de dégâts matériels alourdit davantage le bilan négatif des évènements, si l’on considère d’autres incidents, notamment ceux de Matshipisha, Kasumbalesa et Kenya (Haut-Katanga), Kalemie (Tanganyika), Kavumu (Sud-Kivu), Goma, Beni, Butembo (Nord-Kivu) et Bunia (Ituri).

Nœud du problème
Selon l’Institut de Recherche en Droits Humains, les événements des 19 et 20 septembre derniers n’ont qu’une seule et unique explication : les partis politiques ont pour finalité de conquérir le pouvoir et de le conserver le plus longtemps possible. Et, dans le cas d’espèce, d’une part, le président Joseph Kabila tient à rester au pouvoir, en dépit de l’échéance du terme de son mandat constitutionnel.

De l’autre, l’Opposition tient à le remplacer, voulant profiter de l’organisation de l’élection présidentielle.  C’est donc, afin de résoudre cette équation,  » que vous avez été désigné facilitateurs du dialogue politique « , peut-on lire.

La lettre conclut que  » Vous devriez amener les acteurs politiques aux compromis qui sont indispensables pour diriger un pays. C’est avec les adversaires qu’on fait des compromis et non pas avec les amis « .

Par Godé Kalonji

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