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A la suite du mot d’ordre lancé par le Rassemblement : Matadi a connu une ambiance de ville morte le 19 septembre 2016

La Tempête des Tropiques POLITIQUE Province

A la suite du mot d’ordre lancé par le Rassemblement : Matadi a connu une ambiance de ville morte le 19 septembre 2016

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Faisant sienne la recommandation du Rassemblement de forces politiques et sociales acquises au changement ; laquelle recommandation était contenue dans son communiqué daté du 27 Août 2016, des centaines de combattants de la Fédération de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti politique cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, auxquels se sont joints ceux du MPCR de Jean-Claude Mvuemba et de la RECO de Me Fabrice Puela, ont tenté  d’organiser, le lundi 19 septembre 2016 à Matadi, un sit-in devant le Secrétariat Exécutif Provincial de la Ceni/Kongo Central.

Objectif :  exiger de cette institution d’appui à la démocratie la convocation du corps électoral en vue de l’organisation, dans le délai constitutionnel, de l’élection présidentielle comme le stipule l’article 73 de cette loi fondamentale de la République Démocratique du Congo.

Mais, les autorités locales ont dispersé cette manifestation.  Ce sit-in qui avait pourtant démarré sans anicroche par la marche  partie du siège fédéral de l’UDPS au quartier Sud dans la commune de Mvuzi où les manifestants s’étaient donné rendez-vous, a été malheureusement réprimée par les Forces de l’ordre devant la place « Diskin » dans la commune de Nzanza où les manifestants ont subitement vu surgir un officier supérieur de la police qui, contre toute attente, a ravi la banderole des manifestants. Il était 10 h 45’.

L’attitude affichée par cet officier supérieur de la police a occasionné une panique à travers la ville portuaire de Matadi. Car les manifestants, pris de colère, ont brutalisé le policier auteur de la provocation qui a eu la vie sauve grâce à l’intervention des éléments de la police commis à l’encadrement des manifestants qui ont réussi à le tirer des griffes des manifestants en furie.

Les échauffourées qui ont suivi cette altercation entre la police et les manifestants ont contraint de nombreux gérants de magasins, banques, boutiques et d’autres activités à fermer leurs établissements, par crainte d’un pillage.

Il en était de même pour de nombreux entreprises et services de la place dont le personnel, suite à ce qui précède, ont jugé bon de fermer.

Le peu d’enseignants et d’élèves qui se trouvaient dans les écoles ont, eux aussi, rebroussé chemin. Même constat du côté des vendeurs installés le long de principales artères du centre-ville.  Traumatisés, ils ont vidé leurs étalages avant de prendre la poudre d’escampette. Conséquence : la ville de Matadi,  a reflété l’image d’une ville morte. C’est seulement vers la fin de la journée que l’ambiance habituelle est revenue timidement dans certains coins de la ville.

Selon Nour Lukombo Luvundu, bourgmestre de la commune de Nzanza, cette marche, selon ses dires, n’avait pas été autorisée pour vice de forme dans la demande formulée par Philippe Kinkela Mvula Muini, Président du Comité fédéral de l’UDPS/Matadi et ce, suivant sa lettre n° 015/UDPS/FED.MAT/COM.FED/D.O/MAT/2016 du 15 septembre 2016.

Dans sa réponse contenue dans la lettre n° 0795/00/HV/MAT/2016 du 17 septembre 2016, Mme Anne-Marie Niati Niati, maire a.i de la ville Matadi, leur avait  simplement signifié que conformément au décret-loi n° 196 du 29 janvier 1999 portant réglementation des manifestations et des réunions publiques, spécialement en son article 5 encore en vigueur, seule l’autorité du Gouverneur de province est habilitée à accorder pareille autorisation.

Ce qui n’a pas plu à Me Mankodila, Président urbain du parti pour la Renaissance du Congo (RECO) qui, pour sa part, a fait remarquer à la maire de Matadi que la République Démocratique du Congo  n’est plus sous le régime d’autorisation ni de demande généralement révolu mais plutôt d’information tout court. Fin de citation.

A noter qu’après les échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre devant la place « Diskin » dans la commune de Nzanza, les quelques manifestants appréhendés par la police ont été vite relâché après avoir été  entendus sur procès-verbal. Et aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée. A l’exception,  de quelques rares cas de blessés.

Par Olivier Bilonda Kamwanya

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