Jeudi 22 septembre 2016, la population habitant la ville portuaire de Boma, première capitale de l’Etat Indépendant du Congo, s’est réveillée la peur au ventre. A l’origine : le retentissement de violents coups de feu tirés en l’air par des éléments de la Police Nationale Congolaise et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo commis à la garde de la prison centrale de Boma dont l’état de délabrement est très avancé.

Selon des informations recueillies auprès de plusieurs sources dans cette contrée de la province du Kongo Central, ces coups de feu ont été tirés en l’air par les éléments précités dans le but de dissuader des pensionnaires de cette maison carcérale qui menaçaient de s’évader.

Du coup, la journée qui avait pourtant bien démarré a subitement tourné au vinaigre. Car suite à ces détonations, plusieurs Bomatraciennes et Bomatraciens qui se trouvaient à leurs lieux de travail ont dû regagner précipitamment leurs maisons. Quant aux parents qui avaient envoyé le matin leurs enfants à l’école, ils couraient dans tous les sens pour aller les récupérer.

La débandade était donc totale. Surtout lorsqu’on sait que cette situation de panique générale est intervenue deux jours seulement après les tristes événements des 19 et 20 septembre 2016 survenus à Kinshasa et dont le bilan est très lourd.

Selon nos sources, ces prisonniers dont certains doivent purger de lourdes peines allant de dix (10) ans de Servitude Pénale Principale (SPP) à la peine capitale ont voulu profiter de la vive tension qui a prévalu à Kinshasa pour s’évader. Pour y parvenir, ils ont de prime à bord mis à sac cette prison jusqu’à détruire les murs servant de clôture devenus vétustes.

Mais grâce à la détermination des éléments de la PNC et des FARDC commis à la sécurité de ce centre pénitencier, la tentative d’évasion s’est soldée par un échec, à la grande satisfaction de la population de Boma.

Cette situation n’a pas laissé indifférent le Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu qui, soucieux du bien- être et de la sécurité de ses administrés, n’a pas hésité à mettre à la disposition des services de l’ordre de cette ville un véhicule jugé approprié pour le transfèrement des détenus.

Quant aux présumés auteurs de cette tentative d’évasion qui a échoué, une vingtaine au total, ils ont été tous appréhendés et embarqués à bord de ce véhicule à destination de la Prison centrale de Matadi mieux sécurisée où ils purgent leurs peines.

Il appert de signaler que leur transfert vers la prison de Matatadi a lieu devant la mairie de Boma, en présence de mesdames Anne-Marie Tsasa et Annie Matundu Mbambi respectivement Ministre provincial en charge de la Justice et Droits Humains et Maire a.i de Boma.

Par Dieudonné Muaka Dimbi