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Incidents des 19 et 20 septembre dernier : La BCNUDH donne un bilan provisoire de 49 morts

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Incidents des 19 et 20 septembre dernier : La BCNUDH donne un bilan provisoire de 49 morts

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Selon les chiffres avancés, il y a eu 127 personnes blessées, 299 personnes arrêtées, dont 54 déjà condamnées à trois ans de prison

Le Bureau Conjoint des Nations Unies au Droits de l’Homme (BCNUDH) qui a donné son bilan provisoire, parle de 49 civils tués par balle, coup de machettes ou brulés, lors des événements des 19 et 20 septembre dernier. L’information a été livrée hier mercredi 28 septembre, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO.

La même source signale aussi qu’au moins 127 personnes auraient été blessées par des agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) ou de la Garde Républicaine des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Sur cette liste s’ajoute 299 personnes, dont des membres de partis politiques, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, qui seraient également arrêtées, et 54 déjà condamnées à trois ans de prison pour pillage et destruction de biens.

Réaction des partenaires de la RDC

Au cours de cette rencontre avec la presse, il a été question notamment d’insister sur la déclaration commune des quatre partenaires de la RDC (l’Union Africaine (UA), les Nations Unies (ONU), l’Union européenne (UE), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)) sur ces récents événements ayant occasionnés un affrontement sanglant entre des manifestants et les forces de sécurité dans la capitale congolaise.

Ces organisations internationales appellent les acteurs politiques du pays à faire preuve de retenue dans leurs actions et déclarations, tout en exhortant leurs partisans à renoncer à la violence.

Le gouvernement de la RDC, selon ces partenaires, doit promouvoir et protéger les droits de l’homme, respecter les libertés fondamentales garanties par la Constitution, y compris lors de manifestations publiques.

« Toutes les parties prenantes, y compris les fonctionnaires des institutions judiciaires et de sécurité, ont la responsabilité d’agir dans le strict respect de la loi et des droits de l’homme, et devront faire face aux conséquences de leurs actes en cas de manquement », ont-ils indiqué.

Déterminés à soutenir le Dialogue national en cours, ces quatre partenaires de la RDC pensent que seul un dialogue inclusif conduit avec le plus grand nombre d’acteurs politiques ouvrira la voie à des élections pacifiques et crédibles, conformément à la Constitution de la RDC et la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Détérioration de la situation des droits de l’homme en RDC

La Haut-commissaire adjointe aux droits de l’Homme, Kate Gilmore,  déplore la détérioration de la situation des droits de l’homme en RDC, malgré quelques avancées, notamment en matière législative. C’est ce qui ressort de son rapport sur la situation des droits de l’homme et les activités du BCNUDH en RDC, qu’elle a présenté lors de la 33ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, le mardi 27 septembre à Genève.

Ainsi, l’augmentation des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales préoccupent le Haut-commissariat, qui constate que ces violations sont en grande majorité commises par des agents de l’Etat. Selon elle, le gouvernement congolais devrait s’engager pour le respect des libertés d’expression et de manifestation pour tous, savoir gérer des manifestations et des foules selon les principes internationaux.

Sur ce, elle recommande l’utilisation de matériel non létal et l’usage proportionnel de la force, la libération de tous les prisonniers de conscience, le respect de l’indépendance de la justice et de l’Etat de droit et la poursuite des auteurs de violations des droits de l’homme devant la justice. Enfin, elle a demandé au Conseil des droits de l’homme de renforcer son suivi de la situation des droits de l’homme en RDC.

Situation militaire

Pour le porte-parole militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Martin Amouzoun Codjo, la situation sécuritaire dans la ville de Kinshasa et dans la partie occidentale du pays a été relativement calme durant la semaine écoulée. Il a cependant signifié que dans la province du Kasaï Central, des troupes des FARDC et celles de la PNC ont engagé le combat contre des éléments de la milice Kamuina-Nsapu. Le bilan provisoire, a –t-il révélé, est de 28 morts et 34 blessés. Il a parlé aussi  de 52 miliciens capturés et 125 suspects arrêtés.

Par Tantia Sakata

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