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Après avoir échangé le matin avec les diplomates occidentaux accrédités en RDC :Entretien hier entre Edem Kodjo et la CENCO

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Après avoir échangé le matin avec les diplomates occidentaux accrédités en RDC :Entretien hier entre Edem Kodjo et la CENCO

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Objectif : arriver à un large consensus en vue d’un dialogue véritablement inclusif

Le facilitateur du dialogue politique national désigné par la Commission de l’Union Africaine, le Togolais Edem Kodjo  a reçu en audience hier lundi soir une délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) conduite par son président, Mgr Marcel Utembi, archevêque de Kisangani, qu’accompagnait l’Abbé Donatien Nshole, secrétaire général adjoint de la Cenco.

La délégation des princes de l’Eglise catholique romaine de la RDC était allée voir le facilitateur du dialogue pour lui faire part de la démarche de la CENCO visant  à obtenir un large consensus, en vue d’un dialogue véritablement inclusif. Selon l’abbé Donatien Nshole qui s’est adressé à la presse à l’issue de la rencontre, la CENCO n’a pas jeté de discrédit sur le dialogue arbitré par Edem Kodjo, mais elle tient à obtenir un large consensus.

C’est pourquoi les évêques ont pris leur bâton de pèlerin pour convaincre ceux qui ont boycotté ces assises pour certaines raisons, à s’impliquer en vue d’une solution à la crise qui déchire le pays.

La CENCO souhaite que l’Accord politique qui sanctionnera les assises de Mont–Ngaliema puisse laisser une porte ouverte à ceux qui viendront après.

Pour rappel, les évêques s’étaient rendus à Limete pour rencontrer Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au Changement pour le convaincre de rejoindre le dialogue.

A en croire l’Abbé Donatien Nshole, le président du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, M. Etienne Tshisekedi,  n’est pas totalement opposé au dialogue et a promis que sa plate-forme politique tiendra bientôt un conclave pour donner sa position sur le dialogue.

Ce sont les recommandations qui en sortiront qui constitueront le cahier des charges du Rassemblement au dialogue véritablement inclusif souhaité par tous les Congolais, afin de trouver une solution à la crise politique que connait le pays depuis les élections du 28 novembre 2016.

Dans un communiqué publié mardi dernier, l’Eglise catholique a annoncé la suspension de sa participation au dialogue. Une décision intervenue au lendemain des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait plusieurs morts.

 « Les évêques ont été interpellés par le sang qui a coulé pour le respect de la Constitution. C’est un signe des temps, expliquait l’abbé Donatien Nshole. Nous devons poursuivre des contacts pour impliquer toutes les parties dans le processus [de dialogue] », a encore fait savoir l’abbé Nshole.

Dans ce communiqué, la Cenco faisait savoir que, « par respect pour les victimes, il est judicieux de suspendre sa participation au dialogue national pour faire le deuil et rechercher un consensus plus large ».

Pleurer avec ceux qui pleurent

« La Cenco pleure avec ceux qui pleurent et dénonce et condamne fermement la violence d’où qu’elle vienne », ajoute le communiqué, recommandant qu’une « enquête indépendante » soit menée afin d’établir les responsabilités.

Sur l’accord politique devant sanctionner les travaux du dialogue national, la Cenco voudrait qu’il soit « clairement établi et stipulé que l’actuel président de la République ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle à organiser le plus tôt possible ».

En rencontrant Edem Kodjo hier, l’Eglise catholique Romaine n’a pas levé la suspension de sa participation au dialogue.

« Si demain ou après demain, le Rassemblement rejoint le dialogue, vous trouverez la Cenco dans la salle du dialogue », a promis l’abbé Donatien Nshole.

Avec les Ambassadeurs Occidentaux

Hier matin, le facilitateur Edem Kodjo  s’est entretenu avec un groupe d’ambassadeurs de l’Union européenne, du Canada et des Etats-Unis accrédités à Kinshasa. Ces derniers ont plaidé  pour un large consensus en RDC pour permettre la tenue d’élections « crédibles » et « transparentes ».

« On est venu voir le facilitateur un peu pour échanger avec lui. L’important étant de s’assurer qu’on ait un consensus le plus large possible qui puisse mener à la tenue d’élections crédibles et transparentes dans les meilleurs délais et dans le respect à la fois de la constitution et de la volonté de la population », a déclaré l’ambassadrice du Canada, Ginette Martin, après la rencontre.

 « On a compris qu’on est en période de consultations sur le projet d’accord qui circule largement. C’est une occasion pour tout le monde de voir qu’est-ce qu’il y a sur la table, de voir là où il y a peut-être encore des améliorations à faire pour s’assurer qu’on ne revoit pas la situation qu’on a vue la semaine dernière avec des pertes de vie », a renchérie l’ambassadrice du Canada.

Les travaux du dialogue arbitré par Edem Kodjo pour discuter sur l’organisation des  prochaines élections  ont été boudés par certaines formations de l’opposition dont le Rassemblement qui a récusé l’ancien secrétaire Général de l’organisation de l’Unité Africaine(OUA).

Même certaines formations politiqués et organisations de la société civile ayant jugé bon de prendre part au forum de la Cité de l’Union Africaine ont suspendu leur participation au dialogue en protestant contre la répression sanglante des manifestations du 19 et 20 septembre dernier  exigeant aussi un large consensus avec la participation du Rassemblement. « Que veut un accord politique sans Rassemblement », lâche un acteur important de la Société civile.

Par Godé Kalonji

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