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Depuis bientôt une semaine : Le quartier Bibwa privé d’eau potable par l’ONG ADIR!

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Depuis bientôt une semaine : Le quartier Bibwa privé d’eau potable par l’ONG ADIR!

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Mention spéciale à la station de forage de la Regideso/Bibwa

Malgré les fonds importants que l’Union Européenne et la Banque Mondiale ont mis à la disposition de l’ONG ADIR pour réaliser des travaux de forage et de distribution d’eau potable dans les zones périphériques de la ville-province de Kinshasa, l’eau reste une denrée très rare dans la commune de la N’Sele.

C’est le cas notamment du quartier Bibwa où, depuis bientôt une semaine, l’eau ne coule plus des bornes fontaines  construites par l’ONG ADIR, obligeant les femmes et enfants  de ce chic quartier du district de la Tshangu à parcourir chaque jour de longues distances à pied à la recherche de l’eau potable.

Selon des sources dignes de foi interrogées par le Journal « La Tempête des Tropiques » ,  c’est une panne au niveau de la pompe aspirante installée sur le site où l’ONG ADIR a fait son forage qui est à la base de cette situation désagréable et susceptible d’engendrer des épidémies telles que le choléra et d’autres maladies d’origine hydrique dans cette partie de la capitale.

Et ce n’est la première fois que l’ONG ADIR fait preuve d’irresponsabilité en privant d’eau potable pendant plusieurs jours, voire des semaines et des mois, les populations démunies de la commune urbano-rurale de la N’Sele.

Certains habitants abordés par notre Rédaction n’hésitent pas à pointer un doigt accusateur sur les responsables de l’ONG ADIR. Car, la plupart de pompes aspirantes installées sur les divers sites de forage tant à Mpasa II qu’à Bibwa seraient des équipements de seconde main et qui tombent souvent en panne.

Autrement dit, une bonne partie d’argent débloqué par les bailleurs de fonds (UE et BM) aurait été détournée par les responsables de cette ONG qui doivent aujourd’hui rendre compte à la population victime de cette gestion chaotique du projet.

Le calvaire des habitants du quartier Bibwa risque de durer encore des jours. Car, jusqu’au moment où nous mettons sous presse, l’ONG ADIR n’a même pas commencé les travaux de réparation de la panne.

La sonnette d’alarme est donc tirée. Elle  doit donner matière à réflexion aux principaux bailleurs de fonds, notamment  l’Union européenne et la Banque Mondiale, qui doivent désormais ouvrir l’œil pour la bonne affectation des fonds censés financer des programmes de desserte en eau potable dans les quartiers périphériques de la ville province de Kinshasa.

Mention spéciale à la station de forage de la Regideso/Bibwa

Quartier en pleine expansion démographique, Bibwa abrite aujourd’hui des centaines de milliers de ménages qui doivent utiliser chaque jour d’importantes quantités d’eau pour divers besoins.

L’ONG ADIR ayant failli à la mission lui confiée en cette matière par l’Etat congolais, les habitants de ce quartier appellent à une évaluation sans complaisance de ce projet et à un audit des recettes réalisées chaque jour par cette ONG aux différentes bornes fontaines implantées à Bibwa, en vue d’une meilleure pérennisation de ce projet.

En attendant que l’eau coule à nouveau aux bornes fontaines d’ADIR, les habitants du quartier n’ont désormais que la station de forage de la Regideso/Bibwa comme dernière planche de salut. Les quelques parcelles de Bibwa alimentées par cette station sont en effet prises d’assaut ces derniers jours par des milliers d’habitants qui viennent acheter de l’eau  auprès de ces abonnés de la Regideso.

Quant aux ménages qui n’ont pas d’argent, ils recourent à l’eau de sources ou à celle de la rivière Bibwa, avec le risque de contracter des maladies d’origine hydrique.

Par Dieudonné Mbuyi K.

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