Les évènements de violence survenus, les 19 et 20 septembre dernier, à travers Kinshasa ont aussi préoccupé les chefs des confessions religieuses. Ils ont fait une déclaration sur cette situation dans le pays. Ils ont ainsi invité la CIME (Commission d’intégrité et médiation électorale) à faire les bons offices entre les acteurs politiques de l’Opposition et de la Majorité pour que ces familles politiques se mettent autour d’une même table.

La déclaration, lue par Monseigneur Marini Bodho, président de l’Eglise du Christ au Congo, a été faite le jeudi 22 septembre dernier au siège de l’ECC, en présence des autres chefs confessions religieuses qui ont aussi signé ce document.

Parmi les chefs de confessions religieuses, il faut citer Cheikh Ali Mzinyi M’Kuu pour la Communauté islamique en RDC, le Révérend Delphin Kapalay Ebele, président de la CIME  et représentant de l’Eglise Kimbanguiste, le lieutenant-colonel Esaie Ntembi Lukombo de l’Armée du Salut, l’évêque Ntambwe Mupepe, représentant des Eglises de Réveil du Congo, le professeur Théodore Fumunzanza et Monseigneur Simon Nzinga Maluka pour l’Union des Eglise indépendantes du Congo (UEIC).

La déclaration

Dans la déclaration, il a été relevé que les chefs des confessions religieuses de la RDC se sont réunis le mercredi 21 septembre 2016 à la suite des évènements qui ont secoué le pays les 19 et 20 septembre derniers. A l’issue de cette rencontre, ils ont fait la déclaration suivante:

Les chefs des confessions religieuses sont profondément attristés par les évènements violents qui ont secoué le pays, et particulièrement la ville province de Kinshasa le lundi 19 et le mardi 20 septembre 2016 et qui ont entrainé pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables ;

Les chefs des confessions religieuses présentent leurs condoléances les plus émues aux familles des victimes qui sont leurs fidèles avec lesquels ils partagent les peines et les espoirs au quotidien ;

Les chefs des confessions religieuses condamnent ces actes   de violences qui endeuillent nos familles et détruisent le tissu économique et social de notre pays ;

Les chefs des confessions religieuses rappellent que l’homme étant créé  à l’image de Dieu, la vie humaine est sacrée. Par conséquent, quel qu’en soit la raison, la tuerie est contraire aux valeurs et aux enseignements des confessions ;
Les chefs des confessions religieuses ont toujours soutenu le dialogue comme mode de résolution pacifique des différends à tous les niveaux aussi bien familial, communautaire que national ;

C’est pourquoi, ils encouragent  les compatriotes qui dialoguent à la cité de l’Union africaine de continuer le travail, pour parvenir à un consensus garantissant un environnement électoral apaisé utile à notre pays ;

De la même manière, les chefs des confessions religieuses exhortent les acteurs politiques et sociaux qui sont en dehors du dialogue à apporter leur contribution dans la recherche des solutions idoines aux problèmes communs de notre pays ;

Les chefs des confessions religieuses enjoignent la commission d’intégrité et de Médiation Electorale « CIME » en sigle d’entrer en contact avec les acteurs politiques et leur offrir ses bons offices de médiation afin qu’ils se mettent autour d’une même table ;

Les chefs des confessions religieuses demandent à leurs fidèles de prier pour la paix et la stabilité.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple.
Fait à Kinshasa, le 22 septembre 2016

Par Lucien Kazadi T.