Les forces politiques et sociales acquises au changement en quête d’un vrai dialogue inclusif pour le pays…

Après quinze jours de travaux à tâtons, marqués de nombreux moments de passage à vide ou de suspension, justifiés par des semblants de désaccords entre parties prenantes, le dialogue politique de la Majorité présidentielle assistée du  » facilitateur  » désigné de l’Union Africaine, Edem Kodjo, ferme ses portes ce samedi 17 septembre.

Sauf changement de dernière minute, les participants à ce forum assisteront, aujourd’hui vendredi, à la signature de l’unique accord conclu pour la circonstance entre la Majorité présidentielle et le groupe de  » personnalités politiques identifiées à l’Opposition  » sur la séquence des élections présidentielles, législatives nationales, provinciales et locales.

Dans son mot d’exhortation, lors du point de presse tenu mercredi dernier au Pullman Kinshasa Grand Hôtel, Edem Kodjo avait demandé aux participants à son dialogue de travailler jusqu’assez tard pour préparer la fin de ce forum, qui intervient ce samedi au terme d’une séance solennelle. Ainsi qu’on peut le constater, le dialogue voulu, conçu et matérialisé par la Majorité présidentielle, n’est pas allé aussi loin que les forces politiques et sociales acquises au changement le souhaitaient.

Ce forum a pris, tout juste, un raccourci pour parvenir à ses fins, notamment la concrétisation de son vieux projet de glissement qui permet à Joseph Kabila de rempiler après la fin prochaine de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays !

Tout n’est pas encore joué

Analyse faite de tractations de coulisses observées à ce dialogue politique de tous les dangers pour le pays, des observateurs avisés ont constaté que tout dans ce forum convergeait vers un seul objectif : la mise en route d’une nouvelle transition dont le chapiteau ne pourrait être que Joseph Kabila, entouré de ses irréductibles affidés pour une durée à annoncer prochainement.

Fini donc le rêve du peuple, qui s’attendait à un vrai dialogue politique inclusif générateur d’une alternance politique au travers des élections démocratiques, libres et transparentes, conformément aux prescrits de la Constitution. Mais tout n’est pas encore joué car les forces politiques et sociales acquises au changement, représentées par le Rassemblement, le G7 et tant d’autres structures politiques et de la société civile, en quête d’un vrai dialogue inclusif, n’ont pas encore dit leur dernier mot.

D’ores et déjà, des actions de terrain sont inscrites aux programmes desdites forces pour sensibiliser l’ensemble du peuple congolais et la communauté internationale au sujet du caractère non représentatif du forum sous la médiation controversée du Togolais Edem Kodjo et de l’inopposabilité des résolutions de celui-ci aux forces les plus représentatives de ce peuple qui ont refusé d’y prendre part pour des raisons évidentes.

On peut donc penser déjà aux lendemains très incertains de cet innommable dialogue, de son facilitateur, et plus particulièrement aux lendemains des résolutions prises unilatéralement par un groupe isolé de personnes, mais destinées à être opposées à l’ensemble de la collectivité nationale. La communauté internationale très avertie à ce sujet est appelée à mettre en route sa légendaire diplomatie préventive afin d’éviter le pire à la RDC et à son peuple.

Par Bamporiki Chamira