Dernier acte contre la Constitution ce vendredi : Les différentes commissions thématiques présentent leur rapport puis s’en suivra un débat
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général pour lever l’option en vue d’un » Accord politique » sanctionnant ces assises
Après l’arrangement entre la Majorité Présidentielle (MP) et l’opposition au dialogue, les travaux de ce forum politique national ont repris hier jeudi 15 septembre à la cité de l’Union Africaine, dans la Commune de Ngaliema. D’ailleurs, une grande plénière est prévue ce vendredi 16 septembre, afin de permettre aux différentes commissions thématiques de présenter leur rapport. Cette étape sera suivi d’un débat général, au cours duquel les participants au dialogue lèveront l’option en vue d’un » Accord politique » qui sanctionnera les travaux de ses assises, dont la clôture est prévue le samedi dans les après-idi, à la Cité de l’UA.
Dans la commission thématique chargée des Elections, les participants se sont entendus sur les trois sujets, à savoir : la refonte du fichier électoral, la séquence des élections et du budget ainsi que le financement des scrutins. Sur ce point, une petite commission sera mise en place pour aider la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) à élaborer son budget.
Compromis politique
Sans pointer du doigt celui ou celle qui est à la base du retard du processus électoral, les participants au dialogue constatent qu’il est impossible d’organiser les scrutins dans les délais. D’où ce compromis politique qui sera trouvé à la fin de ce forum pour qu’on mette les bouchées double afin d’organiser les élections dans un délai raisonnable.
Mais jusque là, personne ne connait quand est-ce que les élections seront organisées au pays, même certains participants au dialogue. Au lieu de traiter les questions de fond sur la marche du pays, les participants se battent pour obtenir des postes ministériels ou la Primature. De quoi donner raison au Rassemblement des Forces sociales et politiques acquises au changement qui a boycotté ce dialogue dont les résolutions ont été connues d’avance, pour permettre à la MP de rester aux affaires au-delà du délai.
Un délégué a même lâché qu’il aura un gouvernement d’union nationale avec la participation de toutes les composantes au dialogue. Certains délégués au dialogue exigent la restructuration de la CENI. » Sur cette question, la grande plénière de ce vendredi nous déterminera si Corneille Nangaa Yobeluo et son équipe seront remplacés, comme nous l’avons vécus en 2012 avec Daniel Ngoyi Mulunda « , a expliqué l’homme.
Les lampions du dialogue s’éteignent ce samedi
Ce dialogue, dont les lampions s’éteignent ce samedi, se termine dans un contexte tendu avec l’opposition qui sera le lundi 19 septembre 2016 à la CENI, pour appeler la centrale électorale à convoquer le corps électoral en déans 90 jours avant les scrutins, comme le veut la Constitution. Dans l’opinion, l’Accord politique qui sera conclu au niveau de ce dialogue de la Cité de l’Union Africaine n’engage que des participants et non la population congolaise dans son ensemble.
Cet accord politique risque de mettre de l’huile au feu comme en janvier 2015, quand la population congolaise avait marché pour protester contre la réforme de la loi électorale, conditionnant la tenue des élections à l’organisation du recensement général de la population. Car, à la Cité de l’Union Africaine, les gens jouent leur dernière carte pour obtenir un poste dans le prochain gouvernement ou dans une institution publique. Pourtant, le besoin réel de la population congolaise est de voir les élections se tenir dans le délai pour renouveler la classe politique.
Par Godé Kalonji