L’homme de l’UNC et sa suite suspendent leur participation pour protester contre la séquence électorale soutenue par la MP, les personnalités et la Société civile pendant qu’ils sont d’accord pour la refonte du fichier électoral sous réserve de la restructuration de la CENI

Après la suspension des travaux qu’il avait sollicités et obtenus peu après l’ouverture du Dialogue politique tenu à la Cité de l’Union Africaine, revoici Vital Kamhere au-devant de la scène avec la décision annoncée hier lundi 12 septembre en sa qualité de Co-Modérateur de la composante Opposition politique.

Les opposants qui prennent part à cette réunion politique ne sont pas d’accord avec la séquence électorale soutenue par la Majorité présidentielle (MP), les invités de Kodjo appelés personnalités et la Société civile. Leur retour aux travaux est conditionné à l’acceptation de l’inauguration du cycle électoral par la Présidentielle couplée aux Législatives nationales et provinciales.

Même si le document intitulé « Communiqué relatif à la suspension de la participation de l’Opposition politique aux travaux du Dialogue national inclusif » ne fait allusion qu’à la seule séquence électorale comme point de divergence, des témoignages indiquent que Kamerhe et les siens tiennent à la démission du Gouvernement et à l’éclairage sur le budget des élections en voyant s’opérer la liquidation des budgets antérieurs et l’inclusion de l’exercice 2017.

En se référant au communiqué signé par le Président de l’UNC, la proposition de la MP dans la Thématique « Election » priorise l’organisation des élections locales tandis que l’opposition au dialogue de la cité de l’UA «considère que le scrutin à la base du dérèglement institutionnel en RDC étant la présidentielle, c’est par ce scrutin que doit commencer la séquence électorale pour rattraper le temps constitutionnel » .

Comme si déjà l’inconstitutionnalité manifeste de la non tenue du scrutin présidentiel ne suffisait pas ,l’opposition signataire du présent communiqué note que la MP veut gagner du temps par des manœuvres politiciennes en préconisant l’organisation prioritaire des élections locales. Sans nier l’importance desdites élections, elle considère néanmoins qu’il n’y a pas urgence à les organiser en premier lieu et en période de crise dans la séquence électorale.

Ainsi face à ces divergences sur une question essentielle du Dialogue en cours, cette opposition qui se veut respectueuse de la Constitution et consciente des attentes de la population a décidé ce jour, jusqu’à nouvel ordre, de suspendre sa participation aux travaux desdites assises.Mais elle a trouvé nécessaire la refonte du fichier électoral au motif de prendre en compte les nouveaux majeurs et les compatriotes de la Diaspora sous réserve de la CENI dont elle réclame la recomposition de sa plénière.

Du côté de la Majorité, la proposition soutenue de commencer par les élections locales entre dans le cadre de stratégies de négociations. Ce point, pour la famille politique au pouvoir, doit être traité autrement. Comment donc, quand on sait que conformément à la feuille de route du Comité préparatoire du Dialogue, les assises en cours se focalisent essentiellement sur les questions électorales éclatées en trois différentes thématiques, à savoir 1) l’élection,2) la sécurité et 3) la confiance et l’équité.

Kamerhe et les siens rappellent avoir participé au Dialogue conformément à la Résolution 2277du Conseil de sécurité des Nations-Unies en vue de prévenir le chaos consécutif aux atteintes portées contre la Constitution et au régime constitutionnel de la RDC par le refus de la Majorité au pouvoir d’organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel. Avant de rendre hier cette prise de position, ces opposants s’étaient retrouvés le dimanche 11septembre autour de Vital Kamerhe.

Par K.Kap