Le président de cette plateforme empêché d’atterrir à Kalemie, arrestations arbitraires, poursuites judiciaires et condamnations fantaisistes, sans compter plusieurs actes d’intolérance,
cette plateforme en appelle à l’éveil de conscience du peuple congolais

Le G7, à travers Pierre Lumbi Okongo, a organisé spécialement une conférence de presse hier dimanche 11 septembre pour dénoncer et condamner le refus, pour la deuxième fois, des autorités katangaises, de voir le député national Charles Mwando Nsimba, président en exercice de cette plateforme, fouler le sol de Kalemie. L’avion qui transportait Mwando a dû descendre sur Bukavu, avant de prendre une destination jusque hier inconnue par le G7.

Au regard de tous ces actes d’intolérance qui se multiplient à travers l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, causant davantage des frustrations et des crispations, le G7 invite le peuple congolais à suivre le mot d’ordre du Rassemblement quant à la manifestation du 19 septembre prochain, date constitutionnelle prévue pour la convocation du scrutin présidentiel, considérée comme le début du  » préavis « , selon Etienne Tshisekedi

Un avion de la compagnie CAA qui transportait, hier dimanche 11 septembre, le président en exercice du G7, Charles Mwando Nsimba, accompagné d’une délégation de sept personnes, en plus de 27 autres passagers, de Lubumbashi vers Kalemie,  » a été détourné sur ordre du gouverneur, vers Bukavu où il a atterri à 11h12′ « , à en croire Pierre Lumbi, membre du G7, qui a tenu un point de presse hier dans l’après-midi.

 » Les manœuvres d’atterrissage venaient pourtant d’être annoncées quand, cinq minutes plus tard, le pilote annoncera que l’aéroport de Kalemie était fermé « , a précisé Pierre Lumbi, affirmant qu’il a été empêché à cet avion d’atterrir sur Kalemie où Mwando était attendu pour une réunion de travail.

Il faut noter que c’est pour la deuxième fois que le député national Charles Mwando Nsimba est empêché d’aller à l’encontre des citoyens congolais de sa circonscription, et  » c’est inacceptable « . Le G7 condamne donc, de la façon la plus ferme, ce genre de pratiques qui n’ont jamais rien arrangé ni pendant l’époque coloniale, ni pendant le règne de Mobutu.  » Nous espérons que la Majorité au pouvoir n’est pas entrain de transformer notre pays en goulag « , a lancé le président national du MSR.

L’inclusivité mise à rude épreuve

Alors que tout le monde est en quête de l’inclusivité pour trouver des solutions aux maux qui rongent la République démocratique du Congo, le G7 dit constater, sur terrain, des actes d’exclusion de la part de la Majorité au pouvoir. Et cela se multiplie au quotidien. Allusion faite au musèlement de la population, aux arrestations arbitraires.

Le G7 déplore également le fait de continuer à positionner des forces de police à côté des sièges des partis politiques de l’Opposition.  » Ces pratiques ne sont pas de nature à apporter la décrispation et l’apaisement que le G7 et le Rassemblement appellent de tous leurs vœux comme préalables à tout dialogue « , rappelle Pierre Lumbi. Ces préalables sont, entre autres, la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, l’ouverture des médias proches de l’Opposition, l’arrêt définitif des poursuites contre Moïse Katumbi.

Cette plateforme de l’Opposition insiste que la Majorité arrête avec cette politique de  » terre brûlée  » qui ne place pas le peuple congolais au centre de ses préoccupations. Elle soutient que ce peuple est pour la grande mobilisation du lundi 19 septembre prochain afin de faire respecter la Constitution et ses délais, gage de la prospérité et de l’unité nationale.

De la rumeur autour de la rencontre Kabila-Lumbi

Profitant de ce point de presse, Pierre Lumbi a catégoriquement démenti la rumeur selon laquelle ce membre du G7 aurait rencontré, récemment, le chef de l’Etat.
 » Monsieur Kabila n’est pas un diable, il est une personne avec qui j’ai travaillé de nombreuses années et que je respecte. S’il me demandait de le rencontrer, je ne m’en cacherai pas et je le ferai. J’irai lui rappeler ce que je lui ai déjà dit il y a un an : sa grandeur ne sera renforcée que s’il faisait lui-même respecter et appliquer la Constitution congolaise sur laquelle il a prêté serment « .

Par Lefils M