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Dialogue : d’autres prisonniers politiques bientôt libérés

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Dialogue : d’autres prisonniers politiques bientôt libérés

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Il s’agit de 110 bénéficiaires de l’amnistie dont la libération est prévue pour ce vendredi

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits humains, Me Alexis Thambwe Mwamba, a annoncé hier jeudi 8 septembre qu’il va signer ce vendredi, sauf changement de dernières minutes, un Arrêté accordant la liberté à près de 110 personnes bénéficiaires de l’amnistie.

Cette décision entre dans le cadre de la décrispation du climat politique recommandé au Gouvernement de la RDC par les partenaires en vue de la bonne tenue de dialogue en cours, pourtant boycotté par une grande partie de l’opposition.

L’homme s’exprimait à la cité de l’Union Africaine, en marge du Dialogue politique. S’agissant des listes présentées par Gabriel Kyungu et Charles Mwando Simba, pour les cas des prisonniers politiques en détention au Katanga, Alexis Thambwe Mwamba a signifié que ces cas sont sous étude et qu’une commission spéciale est déjà mise en place pour statuer cas par cas.

Le ministre a ajouté que ces Congolais seront traités de la même manière que les militants du mouvement citoyen Lucha.

Il a cependant lancé un appel aux avocats de ces personnes de cesser les recours en appel. Ce qui permettra au gouvernement, à travers son département de la Justice, Garde Sceaux et Droits humains, de procéder rapidement à la libération de ces prisonniers.

Précisions de Lambert Mende

S’agissant des mesure, de confiance, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, a fait le point sur les chaines de télévisons et radios fermées au Katanga, dont l’opposition continue à réclamer la réouverture.

Il a à ce sujet expliqué qu’il ne s’agit pas de problème politique, mais plutôt administratif, surtout que la plupart de ces médias ont des litiges avec les services de recettes. Selon lui seul un média est règle, mais le reste n’a pas payé les redevances à la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniale (DGRAD). Mais le souhait de tous est de voir ces médias autorisés à fonctionner, le temps pour leurs promoteurs de régulariser avec les services de recettes.

Evitons le théâtre

Les participants à ce dialogue ont entendu hier jeudi différents experts sur la question de la révision du fichier électoral.

Il s’agit entre autres du Général Sangaré, de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui, dans son intervention, a donné les conclusions exploratoires et audit du fichier électoral faites en 2015 par son organisation qui a confirmé que l’actuel fichier électoral omettait plusieurs congolais tout en présentant les avantages et inconvénients d’organiser les scrutins avec l’actuel fichier.

Comme avantage, il faut noter, selon le Général Sangaré, l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. L’officier supérieur malien a aussi présenté quelques options.

Il s’agit entre autres de procéder partiellement à la fiabilisation du fichier électoral avant la tenue des élections et à la refonte totale du fichier électoral qui peut durer près de 10 mois mais pas 16 + un jour comme l’a suggéré Corneille Nangaa Yobeluo, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Pour ce faire, le Général Sangaré a exhorté les parties prenantes au dialogue à lever l’option et l’assumer pour organiser les élections de manière responsable. En effet, la plénière de jeudi 8 septembre 2016 a portée sur la poursuite des débats avec les réponses de la CENI et les exposés d’autres missions d’observations électorales, notamment l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Après l’intervention du délégué de l’OIF, les ministres de l’Intérieur, du Budget et des Finances étaient intervenus du haut de la tribune du dialogue, chacun en ce qui concerne son secteur. Michel Bongongo, ministre d’Etat en charge du Budget, a donné le tableau de toutes les dépenses faites à la CENI par le Gouvernement de la RDC depuis 2012 jusqu’à ce jour.

Corneille Nangaa a présenté aux participants les séquences des scrutins en proposant trois propositions. Pour lui, la CENI peut commencer les provinciales et les locales en premier lieu. En deuxième lieu, la centrale électorale prévoit l’organisation de la présidentielle, législative nationales avec la combinaison de tous les scrutins.

Enfin, Nangaa envisage d’organiser toutes les élections au même moment. Ces propositions sont faisables, une fois la révision du fichier électoral terminé sur toute l’étendue du territoire national.

Agenda préétabli

Mais la Majorité Présidentielle a déjà son agenda en poche et soutient la refonte totale du fichier électoral. Ce qui dangereux surtout que la constitution qui exige la tenue des élections dans le délai sera automatiquement violée. Les observateurs se demandent comment la CENI qui a été incapable d’organiser les élections selon le cycle pourra organiser les scrutins dans 17 mois après la révision du fichier électoral. Il s’agit d’un théâtre de chez nous mis en scène par la MP qui tient coute que coute rester éternellement aux affaires au-delà de mandat constitutionnel.

La bataille n’est pas encore gagnée parce que ceux qui s’en tiennent au respect de la constitution comme le Rassemblement des Forces sociales et politiques acquises au Changement, le G7, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) ainsi que certaines organisations de la Société civile n’ont pas encore dits leur dernier mot et suivent de près ce qui se passe à la Cité de l’Union Africaine, dans la commune de Ngaliema.

Pour ce vendredi, il est prévu un débat général pour permettre aux participants de choisir une des options pour arriver à l’organisation des élections avec la publication d’un calendrier électoral réaliste.

Après le débat général, il sera constitué des groupes thématiques. Bien que son cas n’ait pas été évoqué (certains avocats présentent à ce dialogue deviennent évasifs sur le dossier Moise Katumbi), l’ancien gouverneur du Katanga est un Congolais comme tout le monde et son dossier doit être pris en compte en vue de décrisper le climat politique.

Par Godé Kalonji

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