Des travaux des organisations de la société civile s’emploient surtout à l’encadrement
des jeunes en faveur des causes justes en cette période particulière du pays!

La Synergie des organisations non-gouvernementales de Kinshasa a respecté, une fois de plus, sa tradition annuelle de la tenue du forum pour débattre, outre les questions intérieures liées à leur organisation, des sujets d’actualité dans le pays. Raison de la tenue du forum lancé par le ministre provincial de Kinshasa en charge de la Jeunesse, Godard Motemona, hier mercredi 07 septembre 2016 en l’Espace Bikapi Oasis, en l’enceinte de la FIKIN (Foire internationale de Kinshasa) à Kinshasa.

C’est une initiative concertée de ces organisations de la société civile de Kinshasa qui sont CNONGD, CRONGD/KIN, AETA, RECIC, RRN, ODEP et autres DYSOCIV, dans le cadre de la « 16ème Edition spéciale cumulée 2014 – 2016 ». « Le climat post délai constitutionnel apaisé » est donc au centre des préoccupations des participants à ce forum, qui bénéficie de l’appui des structures belge et sud-africaine « 11.11.11 » et « OSISA ».

Ainsi, le coordonnateur du forum, le président du conseil d’administration du CNONGD (Conseil national des ONG), Didier Mambune, a relevé, au cours de son mot de bienvenu, l’importance de la tenue de la « 16ème Edition spéciale cumulée 2014 – 2016 », qui s’organise dans un contexte actuel de discussion au Dialogue politique entre les pro-dialogue et les anti-dialogues qui augure cependant le lendemain difficile. Pour lui, si les choses ne sont pas bien gérées, la ville de Kinshasa et les autres provinces du pays risquent de connaître une implosion. Chose qu’il faut éviter, a-t-il averti.

Le coordonnateur Mambune a fait savoir que le forum permet de réfléchir sur la gestion des actions des jeunes en cette période particulière de la RD Congo. « Réunir les idées pour une gestion pacifique d’après le dialogue, et surtout la période d’après le 20 décembre 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, il a tenu que les jeunes, qui sont majoritaires et dont les actions peuvent avoir de graves conséquences, soient encadrés et renforcés en matière de prévention sur les actes de violence. Les participants doivent aborder les questions de comportement et d’attitude notamment des jeunes pour éviter l’implosion à Kinshasa.

Le secrétaire exécutif de CNONGD et superviseur technique du forum, Guy Mundumbula, est revenu sur les thèmes de référence du forum. C’est ainsi que, la société civile, dont les membres sont opérationnels à Kinshasa, s’emploie à réfléchir aux côtés des autres acteurs sur les stratégies et mécanismes de prévention des violences post délai constitutionnel et de prise en charge pacifique de conflits et troubles y relatifs.

Il s’agit surtout pour cette 16ème Edition, de renouer avec la tradition du forum historique « Synergie des ONG de Kinshasa », en vue de réfléchir sur les questions stratégiques qui garantissent la participation citoyenne des populations, particulièrement des jeunes dans la gestion du contexte hystérique qui profile à l’horizon pendant la période de post de 20 décembre 2016.

Les deux autres intervenants sont le secrétaire général de Crongd et le directeur au ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisir qui ont relevé respectivement que dans la vie, il faut jamais lutter contre les hommes, mais lutter contre le système, ainsi qu’aux jeunes d’éviter la violence. La démarche ne constitue pas ici d’empêcher les jeunes à revendiquer leurs droits.

Ils doivent plutôt être accompagnés par les ainés responsables en s’éloignant de toute forme de violence. L’exemple des usines rasées par les violences des années 90 dans le pays, plus particulièrement à Kinshasa, qui avaient fait des chômeurs parmi de nombreux Kinois.

Le ministre provincial de Kinshasa, Godard Motemona, outre l’ouverture du forum, a rappelé l’importance de la jeunesse, qui doit prendre conscience de son rôle dans la destinée d’une nation. « La jeunesse, c’est le maintenant pour le lendemain meilleur. Les vieux doivent encadrer et orienter les jeunes vers les valeurs, les vertus, et non dans la violence », a déclaré ce membre de l’exécutif provincial de Kinshasa. Et d’ajouter, « le travail construit, mais la violence détruit ».

Par Lucien Kazadi T.