Depuis plusieurs mois au marché transfrontalier de Lufu, les violons semblent être loin de s’accorder entre les personnes vivant avec handicap qui y vont régulièrement s’approvisionner, d’une part, et les agents ainsi que  cadres des services douaniers commis audit marché, d’autre part.

Les deux parties s’entraccusent les unes les autres, à telle enseigne que les responsables de la DGDA, qui tiennent à la protection de leur emploi et surtout pour calmer les tensions, ont tout simplement jugé opportun d’interdire à ces dernières l’entrée au marché de l’Angola.

C’est ce qui a exacerbé la colère des personnes vivant avec handicap, pour la plupart des pères de familles nombreuses, qui, dès lors, ne savent plus à quel Saint se vouer. Pour ces responsables de la DGDA, la prise de cette mesure serait en effet motivée par le mauvais comportement qu’ont toujours affiché ces PVH qu’ils accusent  de favoriser la fraude douanière au marché transfrontalier de Lufu.

Cela se traduit par le fait que ces personnes sont très souvent utilisées par certains importateurs malintentionnés habitués à faire  entrer leurs containers par des voies détournées.

C’est-à-dire, en lieu et place de les acheminer au poste frontalier se trouvant du côté de la République Démocratique du Congo, où ils devraient en principe les déclarer de façon officielle à la douane congolaise, ont-ils acquis malheureusement l’habitude de les faire ouvrir de l’autre côté de la frontière et les font passer frauduleusement, via le colis, par le biais des PVH, du reste exonérées du payement des taxes.

Cette pratique on ne peut plus déplorable, qui prend de plus en plus de l’ampleur au marché transfrontalier de Lufu, fait en effet perdre à l’Etat congolais beaucoup de devises fortes. Aussi, ces  personnes vivant avec handicap sont de beaucoup au passage de certaines marchandises prohibées en République Démocratique du Congo,  telles es liqueurs et les piles, pour ne citer que celles-là.

Contactée, la structure provinciale du Kongo Central, qui s’occupe de l’encadrement de cette catégorie de personnes, s’est déclarée très choquée par les activités qualifiées de « loufoques » et de l’anarchie  caractérisant certains de ses gens au marché transfrontalier de Lufu.

Par Dieudonné Muaka Dimbi