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Rentrée scolaire : les syndicats interpellent la CENCO

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Rentrée scolaire : les syndicats interpellent la CENCO

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A travers une lettre ouverte à l’Episcopat catholique , ils  rappellent le « cri de détresse du peuple de Dieu » qui relève que « l’école congolaise coûte trop chère aux pauvres » en RDC!

La synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo vient d’adresser une « lettre ouverte » à l’épiscopat de l’Eglise catholique du pays. Un cri de détresse du peuple de Dieu, selon ce document, pour relever que « l’école congolaise coûte trop chère aux pauvres ».

Ainsi, les syndicats des enseignants ont, à travers ce document signé, le 31 août 2016, par le porte-parole de la synergie, Jean-Bosco Puna, le regard tourné vers leurs pères spirituels, les évêques de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), afin qu’une solution soit trouvée. Une solution qui est d’ailleurs suggérée dans la même « lettre ouverte ».

La Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo est constituée de Synecat, CCT, Synep et Force agissante. Ils ont ainsi rappelé que c’est le 10 septembre 1993 que l’épiscopat de l’Eglise catholique de la RD Congo avait pris la décision courageuse d’initier le « système de prise en charge des enseignants par les parents » comme « mode de gestion et de fonctionnement des écoles.

L’objectif de la décision était d’éviter les années blanches à répétition, à cette époque, en attendant que l’Etat congolais se réorganise et assume ses prérogatives régaliennes. Mais le 03 juillet 2004, soit dix ans après, les évêques s’étaient montrés attentifs au cri de détresse du peuple de Dieu à travers un mémorandum qui remettait en cause ce système pour de graves carences constatées.

Il s’agit de la « clochardisation des enseignants, la baisse criante d’année en année du niveau de l’enseignement et la paupérisation à outrance des parents ». Ainsi, ce mémorandum avait traduit à l’époque la compassion des pères spirituels qui les avait adressés, à leur tour, au gouvernement congolais de transition pour des mesures correctives.

Il s’est fait qu’à cette année 2016, soit vingt-trois ans après, ce système de prise en charge des enseignants par les parents s’est enraciné dans la culture, défiant ainsi la loi fondamentale congolaise, les politiques publiques de différents gouvernements ainsi que la mission sacrée de l’église de protéger les pauvres. Il a été déploré dans le document que, « les produits de nos écoles, de nos universités laissent à désirer à jamais ».

Pour les syndicats, le mémorandum des évêques, jamais abrogé, reste d’actualité et fonde ainsi l’interpellation lancée à cette haute responsabilité pour que ce système éducatif, qualifié de « prédation », qui ne cesse de ternir l’image de l’Eglise en RD Congo soit « contrarié » à partir de janvier 2017. Aux syndicats de conclure, « Nos efforts à tous, en tant que partenaire du système éducatif se focaliseront sur la session budgétaire prochaine pour plus de justice ».

Par Lucien Kazadi T.

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