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Ouverture du dialogue politique : Kamerhe s’offre une mission délicate

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Ouverture du dialogue politique : Kamerhe s’offre une mission délicate

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Il a sollicité et obtenu 48 heures de suspension des travaux pour convaincre le Rassemblement de rejoindre la Cité de l’UA

Deux grands discours ont été prononcés à l’ouverture du Dialogue. Naturellement l’ancien Premier ministre togolais, en sa qualité de Facilitateur du forum, a été le premier à prendre la parole. Il n’a pas manqué d’insister sur le bien-fondé de l’inclusivité de cette réunion politique.

Il a fait allusion aux différentes rencontres qu’il a entreprises dans le but d’obtenir la participation de tous au Dialogue, jusque-là sans succès.

Le Président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) a profité de cette brèche pour faire voir à l’assistance l’importance qu’il accorde aussi à l’inclusivité.

Retenu par ses alliés de l’Opposition pour assumer avec Thambwe Mwamba, la co-modération, à côté du facilitateur attitré, le Président national de l’Union pour la Nation Congolaise, Vital Kamerhe, est intervenu à cette séance d’ouverture, invitant le peuple congolais à se parler.

A l’étape des travaux préparatoires, a-t-il souligné, nulle part il n’a été fait mention d’un quelconque troisième mandat de Joseph Kabila.

En plus, l’opposition ne va pas débattre des questions soumises à l’assemblée (quand bien même elles ne sont pas encore clairement annoncées) avec légèreté. Pour tenter de convaincre l’UDPS et le G7, le transfuge de la Majorité présidentielle a dû recourir aux figures de style dans un langage politique et diplomatique édulcoré afin que les  » hésitants  » et les  » indécis  » reviennent à la raison pour prendre part à ces travaux qui vont se terminer à la veille de la rentrée parlementaire prévue pour le 15 septembre prochain.

Le président de l’UNC a sollicité 48 heures de suspension des travaux, qu’il a obtenues, en vue d’approcher les membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, de manière à ce qu’ils viennent prendre part au  Dialogue, d’après lui, sous l’esprit de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Il compte associer à cette délicate mission les Evêques catholiques réunis au sein de la CENCO et les Diplomates.

Il s’est dit déterminé d’aller à la rencontre du Président du Comité des sages du Rassemblement, le Président Etienne Tshisekedi, qu’il a cité ainsi à côté d’autres noms des acteurs politiques présents dans la salle comme Henry Mova Sakany, Secrétaire général du PPRD.  » Je ne suis pas venu à la Cité de l’Union africaine pour trahir « , a-t-il garanti.

De son côté, le facilitateur du dialogue convoqué le 28 novembre 2015 par Joseph Kabila est revenu dans son mot d’introduction sur la nécessité absolue de voir Etienne Tshisekedi, poids lourd de l’Opposition congolaise, et son parti politique l’UDPS, avec le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, prendre part à ce rendez-vous de l’histoire. Sans la présence des poids lourds à cette messe politique, le dialogue pourrait perdre de sa crédibilité et les recommandations foulées au pied à l’instar des concertations nationales vite effacées de la mémoire collective.

Mission compliquée

En réaction à ces allocutions entendues hier, les observateurs avertis soutiennent qu’Edem Kodjo et le co-modérateur Vital Kamerhe se bercent d’illusion à continuer de croire que les irréductibles de l’Opposition politique congolaise peuvent se raviser pour participer au dialogue convoqué par Joseph Kabila.

Ils trouvent que c’est une peine perdue, au motif, d’après eux, que l’UDPS, le G7 et d’autres membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ne partagent pas la même philosophie politique avec la famille présidentielle.

Plus encore, ajoutent-ils, l’Opposition politique ne jure que par le respect strict de la Constitution, et n’entend nullement négocier un seul instant sur la fin du dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila.
Ce dernier n’ira pas au chômage car la Constitution prévoit pour lui le mandat de sénateur à vie.

En outre, non seulement le facilitateur Kodjo a été récusé par l’Opposition, mais aussi, celle-ci exige que soit mise en application sa demande de voir le Groupe de soutien se muer en Groupe de facilitateurs.

Ceux qui sont du côté de Kamerhe sont conscients de ces revendications dont les unes sont reprises dans le memo transmis à l’Union Africaine. Mais ils souhaitent voir ce dernier user d’un langage franc par rapport à toutes les réalités autour du processus électoral. Entendons voir.

Par KerK et G.O

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