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RDC : Base du développement de l’Afrique :L’énergie, un pilier pour réussir le pari

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RDC : Base du développement de l’Afrique :L’énergie, un pilier pour réussir le pari

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«Nous pensons que si réellement on doit développer l’Afrique, cela doit partir de la RDC. On ne peut pas se développer si on n’a pas l’énergie. Et cette énergie, c’est le Congo à travers Inga», a dit l’administrateur de la BAD, René Obam Nlong

La RD Congo, comme beaucoup des pays producteurs des ressources naturelles, fait face, depuis un certain temps, aux chocs extérieurs liés notamment à la baisse des prix au niveau international des produits comme les métaux (cuivre, l’or, cobalt et autres), des produits pétroliers, le diamant et tant d’autres.

Sur le plan économique, les conséquences de la baisse des prix des produits précités se sont vite fait sentir. Le gouvernement n’a pas hésité à revoir à la baisse le budget national. C’est ainsi, que les députés nationaux ont adopté, en juin dernier, le projet de loi des finances rectifié de l’exercice 2016. Un texte de loi qui réduit le budget de la RDC d’environ 2 milliards de dollars américains pour 2016.

Le budget adopté en décembre 2015 était d’environ 8 milliards de dollars américains. Il va être réduit à 6 milliards de dollars. Le Premier ministre Matata Ponyo qui avait sollicité cette réduction, avait évoqué notamment cette raison de la baisse du prix des matières premières.

C’est pour cela qu’au niveau des institutions de Breton Wood, la diversification de l’économie, surtout pour les pays, comme la RD Congo qui misent toujours sur leurs richesses naturelles, évitent les chocs extérieurs provoqués justement par la baisse des produits miniers.

Ainsi pour diversifier, il a été conseillé aux pays d’investir dans des secteurs comme l’infrastructure, l’agriculture et l’énergie, ainsi que de rationnaliser les ressources nationales produites par les impôts et d’autres taxes nationales.

La RD Congo présente, en effet, un meilleur profil pour diversifier son économie; plus de 80% de terres arables, qui peut faire du pays un véritable grenier agricole pour l’Afrique, un régime hydroélectrique très puissant et une superficie d’un pays à la dimension d’un sous continent.

Investir dans l’énergie

Pour l’heure, le gouvernement congolais est invité à investir dans le secteur de l’énergie. La RD Congo est doté de l’un des plus grands barrages hydroélectriques, le barrage d’Inga dans la province du Kongo Central, sans oublier d’autres barrages et micro-barrages hydroélectriques disséminés à travers le pays.

Outre Inga I et Inga II, il est prévu la construction d’un Grand Inga, toujours dans le Kongo Central, où plusieurs partenaires se sont manifestés pour financer cet important projet, dont le barrage peut alimenter la RD Congo et plusieurs pays du continent, comme l’Afrique du Sud. Parmi ces partenaires, il faut citer la Banque mondiale, la BAD (Banque africaine de développement), la Chine, l’Afrique du Sud et d’autres encore.

Ainsi, de nombreux spécialistes relèvent que l’énergie fait partie des piliers qui peuvent permettre le développement de l’Afrique. La RD Congo est bien placée, pour que, grâce ses potentialités énergétiques, il arrive à se développer.

Le nouvel administrateur de la BAD pour le groupe-pays de l’Afrique centrale, Réné Obam Nlong, a soutenu au terme de sa première visite à Kinshasa, le 27 août dernier que, «nous pensons que si réellement on doit développer l’Afrique, cela doit partir de la RDC. On ne peut pas se développer si on n’a pas d’énergie.

Cette énergie s’appelle le Congo (RDC) à travers Inga. Donc, nous avons la lourde charge du développement de l’Afrique. On ne peut rien faire sans électricité».

Obam Nlong a été élu lors des dernières assemblées annuelles de la BAD, Il a déclaré avoir choisi d’effectuer sa première visite en tant qu’administrateur de la BAD en RDC à cause de l’importance économique, des potentialités et de la superficie du pays.

Pendant son séjour dans la capitale congolaise, le nouvel administrateur de la BAD pour le groupe-pays de l’Afrique centrale a eu des contacts avec les autorités du pays, des représentants de la société civile et de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

La BAD réitère son engagement pour Inga III

Il faut relever que la BAD a réitéré son engagement à accompagner la RDC dans la réalisation du projet Inga III. C’est d’ailleurs, l’Administrateur Obam Nlong qui a fait personnellement cette déclaration pour ce grand projet.

Il avait aussi soutenu que, «nous avons pris le leadership en finançant les études de faisabilité du projet Inga III. Par rapport à ce projet, la BAD pense que quels que soient les points de vue des partenaires, il faut achever la phase préparatoire. Après cette étape, on pourra passer à l’opérationnalisation du projet.

Pour lui, la BAD sera toujours présente aux côtés de la RDC. Et d’ajouter, «la construction d’Inga III mérite une attention particulière car le développement de l’Afrique en dépend».

Il n’a pas manqué de dire un mot sur la résilience de l’économie congolaise, et a pensé qu’elle est indispensable. «L’économie ne peut pas dépendre des seules mines. Il faut la diversifier. Pour se faire, il importe d’y impliquer le secteur privé».

Par Lucien Kazadi T.

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