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Tout en demeurant dans le parti de Kamerhe : Jean Bertrand Ewanga démissionne de son poste de SG de l’UNC

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Tout en demeurant dans le parti de Kamerhe : Jean Bertrand Ewanga démissionne de son poste de SG de l’UNC

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Le député national Jean Bertrand Ewanga démissionne de son poste de Secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolais (UNC), parti cher à Vital Kamerhe. Ce,  » pour ne pas gêner le président national de l’UNC, honorable Vital Kamerhe, dans cette démarche politique périlleuse pour la nation et que je désapprouve totalement « .

En clair, Ewanga ne veut ni de dialogue, ni d’une quelconque transition après la fin du mandat de Joseph Kabila le 19 décembre, alors que l’UNC et son président national pensent le contraire. Toutefois, l’homme reste membre cofondateur de l’UNC.

Pour l’orateur qui s’est exprimé ainsi lors d’un point de presse animé hier mardi 30 août 2016 à Kinshasa, la Majorité présidentielle a refusé d’organiser les élections et préfère imposer un dialogue qui conduirait à la modification de la Constitution.

Il rappelle que depuis sa libération jusqu’à ce jour, il n’a cessé de se battre au niveau de son parti, l’UNC, et de la Dynamique de l’Opposition, pour le respect de la Constitution et pour l’alternance que le peuple congolais appelle de tous ses vœux. Désigné pour représenter le parti aux travaux du comité préparatoire au dialogue, en contradiction avec les options levées par la Dynamique et le Rassemblement, il dit avoir, néanmoins, soulevé les questions taboues dont celles liées au principe d’alternance démocratique, clairement souligné dans le préambule de la Constitution, au sort de l’actuel président de la République dont le second et dernier mandat expire le 19 décembre 2016, ainsi que celle en rapport avec la question des préalables posée par le Rassemblement et qui ne semblait plus préoccuper personne.

En fin de compte, il dit avoir conclu que l’Opposition présente à ces travaux est prise au piège de la Majorité au point. Car elle n’a aucune autre issue, sinon de servir de caution au coup d’Etat constitutionnel en gestation à travers soit la révision constitutionnelle, soit le changement de la Constitution, ou encore le référendum inopportun mais évoqué par certains.

Il poursuit qu’en aparté, les opposants ont été bourrés de promesses alléchantes de postes ministériels, de chefs d’entreprises publiques et d’autres avantages, à telle enseigne que la question fondamentale des préalables était devenue secondaire.

Pour lui, le rapport de force, dans ce dialogue, est décidément en faveur du pouvoir en place.  Ewanga insiste que c’est  » justement pour empêcher la prolongation indéfinie du mandat du président de la République en exercice que j’avais levé l’option de participer aux travaux de Genval qui ont engendré le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

En y allant, j’avais et je continue à avoir la ferme conviction que face aux nombreux pièges de la Majorité au pouvoir, seule l’unité de l’Opposition pourrait sauver le peuple du danger de la monarchisation du pouvoir dans notre pays « .

A en croire Ewanga, ce qui s’est passé à Béatrice Hôtel ainsi que le dialogue qui débute le 1er septembre sont un  » complot  » contre la République, une  » machination  » montée de toutes pièces pour anéantir les acquis de notre lutte et jeter dans les oubliettes de l’histoire, la Constitution de la République.

Par Julie Muadi

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