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Transfèrement des eaux du fleuve Congo: et si la RD Congo refusait ?

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Transfèrement des eaux du fleuve Congo: et si la RD Congo refusait ?

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Intitulé  » Le Développement Intégré de l’Afrique par les Bassins Fluviaux : Cas des Bassins du Congo et du Nil « , l’ouvrage du professeur Richard Lukunda Vakala-Mfumu suscite, une fois de plus, le débat sur le projet Transaqua, qui vise le transfèrement des eaux du fleuve Congo vers le Nigeria, le Niger et le Tchad, tous pays membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT).

Selon cet essai, ce projet prévoit de barrer les cours de plusieurs rivières importantes du Nord-Est de la République Démocratique du Congo au moyen de barrages de régulation, à savoir les rivières Ubangi, Aruwimi, Lindi et Lowa.

Les débits de ces cours d’eau seront ainsi soustraits pour être amenés vers un lac artificiel construit sur la rivière Ubangi en amont de la ville de Bangui, en République Centrafricaine. De là, un canal conduirait ces eaux entre le bassin du Congo et celui du Chari, à environ 600 mètres d’altitude.

En outre, l’Algérie projette, de son côté, de construire un canal fluvial transafricain lui permettant de s’alimenter du fleuve Congo car, ses ressources en eau, surtout dans les Hauts-Plateaux et les steppes, atteindront leurs limites à l’horizon 2020-2025. L’objectif est de couvrir complètement les besoins actuels et à venir des populations en reliant, en tant que voie navigable, le fleuve Congo à la région du bassin Melghir en Algérie, d’une part, et de permettre de restaurer le lac antique d’une superficie de 7 000 Km2, d’autre part.

En ce qui les concerne, les analystes continuent de s’interroger sur les avantages réels que l’Etat congolais, en général, et le peuple congolais, en particulier, vont tirer de ces projets. Une autre préoccupation concerne les conséquences sur l’écosystème de la RD Congo. Par-dessus tout, les observateurs ont la nette impression que la RD Congo n’est pas du tout impliquée dans les travaux relatifs à ces projets et que les pays bénéficiaires voudraient s’imposer.

Dès lors, une question reste posée, celle de savoir ce qui adviendrait si le Congo Démocratique s’opposait à ces projets qui risquent de porter préjudice à son écosystème et de précipiter la désertification de l’Afrique sub-saharienne.

Pareille attitude semble salvatrice et prévoyante à l’heure actuelle où l’humanité est en pleine lutte contre le réchauffement climatique.
Elle nécessite de mener des actions de lobbying auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU, de l’Union Européenne et tant d’autres puissances du monde pour faire entendre la voix de la nation congolaise, en vue de prévenir la  » guerre de l’eau  » souvent évoquée dans certaines conversations.

Par Marcel Tshishiku

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