Participation de la RDC aux J.O de Rio : Rosa Keleku Lukusa, la grande déception
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La porte-étendard de la République démocratique du Congo aux jeux olympiques de Rio de Janeiro a été éliminée mercredi dans la catégorie de mois de 49kg de taekwondo. Le bourreau de Rosa Keleku Lukusa est la Mexicaine Adeline Itzel Manjarrez Bastidas.
Une défaite-5 points contre 9 et une élimination qui font plus mal au pays que les défenestrations antérieures de quelques ambassadeurs congolais se comptant sur les doigts d’une main.
Pour la grande raison que la sportive était la seule athlète s’étant retrouvée dans la métropole brésilienne sur qualification, non sur invitation » au nom du principe de l’universalité des jeux « .
Espoirs déçus
Malgré l’abandon dont a été l’objet le team olympique congolais, toute la nation sportive reposait intérieurement ses espoirs sur cette jeune fille de 21 ans, qui avait déjà ramené une médaille d’une compétition africaine majeure.
Cependant, le résultat du 17 août a démontré encore une fois que, s’il est essentiel de participer aux J.O, pour glaner une médaille à cette grand-messe du sport mondial, il n’est pas question de jouer à la loterie. Bien qualifié à la sueur de son front, Rosa Keleku a manqué de l’entraînement à la hauteur du challenge olympique, de sparring-partners qui la tirent vers le haut et de la concentration personnelle.
Et, ce qui devait arriver est arrivé. Dieu n’a pas d’enfants qu’en RDC. Pour récompenser l’oisiveté des Congolais alors que ses enfants d’autres nationalités mettent du sérieux dans la préparation de telles échéances.
Le ton du fiasco congolais à Rio avait été donné par le judoka Rodrick Kuku Ndongala. Ce compétiteur résidant en Afrique du Sud est tombé le dimanche 7 août en huitièmes de finale devant le Dominicain Wander Mateo par Waza Ari. Son adversaire ne manquait pas d’argument. Il avait gagné la médaille de bronze aux championnats panaméricains de 2014. Ce résultat n’était que logique. Rodrick s’était entretemps tourné les pouces avant d’être invité par le comité international Olympique.
Sommet de la médiocrité
L’athlète Béatrice-Alice Kamuchanga aura été jusque-là le sommet de la médiocrité. A la course de 5.000 m, cette demoiselle a pointé à la 15ème place sur 16 inscrites, en 19 minutes, 24 secondes. Elle était la dernière de sa classe parce que la 16ème compétitrice ne s’était pas présentée. Aujourd’hui, d’aucuns se demandent sur base de quel critère, elle avait été invitée. Le directeur technique National de la fédération congolaise d’athlétisme ne la connaissait pas avant Rio.
Il a déclaré ne l’avoir vue que le jour de la traversée du fleuve du fleuve Congo pour Brazzaville en route pour Rio de Janeiro. A croire qu’il suffit d’avoir vu le jour et de vivre sur les montagnes de l’Est du Congo démocratique pour être capable de glaner une médaille olympique sans préparation conséquente.
Ce dimanche 21 août, le dernier des Congolais courra le marathon, dernière compétition des ces olympiades avant la flamme olympique s’éteigne sur Rio. Que peut-on attendre de monsieur Kamongwa Salukombo Makorobondo ? Vivement la fin des jeux afin de passer à l’évaluation des responsabilités dans cet échec de la politique sportive nationale.
Par J.C Lomboto