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4 mois après le décès de Papa Wemba : L’avenir de plus en plus sombre pour Viva La Musica

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4 mois après le décès de Papa Wemba : L’avenir de plus en plus sombre pour Viva La Musica

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Le cœur du groupe Viva La Musica ne bat plus au même rythme que lors du vivant de son géniteur. Les activités tournent au ralenti, les musiciens sèchent régulièrement des séances de répétition, les productions se font rare, le manque de leadership se fait déjà sentir.
Ce, quatre mois seulement après le départ brusque de Papa Wemba, Nkuru Yaka, en plein festival, le 24 avril 2016, en Côte d’Ivoire, devant ses fans.

Pourtant, tous les anciens de ce groupe qui résident actuellement en Europe, venus à Kinshasa pour le deuil de leur modèle, avaient promis de s’investir à fond pour perpétuer le nom de Viva La Musica et de Papa Wemba. Lidjo Kwempa avait même officiellement déclaré sa réintégration du groupe pour donner un coup de pouce à la nouvelle génération qui a accompagné Bakala Diakuba jusqu’à son dernier souffle.

Mais voilà que quatre mois après la mort de Bokul, le groupe n’a livré que deux concerts. Le premier à Lodja, sur initiative de Lambert Mende Omalanga, à l’occasion d’une cérémonie rituelle pour la veuve Amazone. Le deuxième, en Côte d’Ivoire. Et puis, plus rien.

Au village Molokai, des langues se délient pour soutenir que la plupart des musiciens de Viva ne seraient pas d’accord d’être dirigés par Amazone qui, du reste, ne connait rien de la musique. Ils seraient même prêts à quitter l’orchestre pour monter leur propre organisation, et abandonner la veuve seule avec sa marque. Mais rien n’est encore fait dans ce sens-là.

Les fans digéreraient très mal qu’un artiste, par exemple, du niveau de Bendo Son, soit sous les ordres d’une femme, veuve du leader soit-elle. Biscuit des Ecoliers, patcheko, Pompon Miyake, accepteraient-ils de telles réalités ? Il est difficile de répondre positivement à cette question, quant on connait le tempérament des uns et des autres.

Pour l’instant, c’est la période des vacances. Un moment favorable aux productions, dans la ville de Kinshasa où des foires et kermesses sont organisées dans tous les coins. Alors que tout le monde est sollicité partout, Viva ne fait aucun signe de vie. Pourtant, c’est un groupe compact, aguerri, bien formé, et prêt pour de grands spectacles.

Il ne serait pas souhaitable que cet orchestre disparaisse comme Empire Bakuba après la mort de Pépé Kallé, Victoria après le décès de King Kester Emeneya, et bien d’autres groupes dont les leaders ont quitté la terre des hommes.

Par LM

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