Massacres à répétition à Beni et menaces permanentes d’invasion à l’Est : La solution partirait du dialogue et de la fermeté de ses résolutions !
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Quid de la responsabilité de grandes puissances du monde et des multinationales opérant sous leur garantie en RDC ?
L’odieux massacre perpétré à Béni dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 août 2016 et mis sur le compte des insurgés ougandais a suscité des réactions en sens divers à travers le monde entier !
Nul n’est besoin de rappeler ici que parmi les réactions enregistrées à ce sujet, figurent en bonne place celles du gouvernement de la RDC, des personnalités haut placées dans les institutions nationales, des leaders des partis ayant pignon sur rue dans le pays et même des représentants des Etats qui coopèrent avec ce pays !
S’agissant plus particulièrement des messages véhiculés par lesdites réactions, on note que la plupart expriment l’indignation et le souhait de leurs auteurs de voir le gouvernement de la RDC agir avec dextérité pour que les responsables des crimes de sang commis régulièrement dans cette partie du pays soient identifiés, traduits en justice et punis sévèrement !
Mais ce n’est pas la première fois que des horreurs semblables à celles survenues dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 courant surviennent à Beni. De même, ce n’est pas la première fois que les événements malheureux de Beni suscitent indignation et souhait de voir le gouvernement de la République agir avec promptitude et efficacité.
Pourquoi alors, malgré toutes ces réactions qui convergent vers un seul et même objectif, des assassinats massifs de paisibles citoyens se répètent en toute impunité dans la localité de Beni, tandis que des menaces permanentes d’invasion, se multiplient sur toute l’étendue de la partie orientale du pays ?
Un déballage au dialogue politique inclusif !
Selon des informations détenues par des spécialistes intéressés aux conflits armés qui déchirent la région de grands lacs africains dont fait partie la RDC, la partie orientale de ce pays est la cible privilégiée de grandes puissances du monde intéressées aux vastes champs miniers de celle-ci, y compris les terres rares découvertes dans certaines de ses contrées au début de ce 21ème siècle.
Avides desdites richesses naturelles, ces grandes puissances du monde ont réussi à s’en rendre maîtres en complicité avec les dirigeants des pays de la région, les responsables des institutions étatiques locales et des particuliers (hommes d’affaires) en ayant à leur service des multinationales qui mettent à leur disposition tous les moyens financiers et techniques, y compris des groupes armés pour la protection de l’ensemble !
Or, l’appétit venant en mangeant, les multinationales et les grandes puissances du monde qui les soutiennent sont allées plus loin en décidant de garder durablement les espaces regorgeant les ressources naturelles disponibles, d’où les frustrations ayant abouti aux conflits armés observés jusqu’à ce jour en prenant la forme d’une interminable guerre business qui noie tout, y compris la puissance naturelle de l’Etat.
Doit-on accepter que pareille situation continue ? Que doit faire le gouvernement pour mettre un terme à l’instabilité qui caractérise l’Est du pays et en particulier le territoire de Beni qui constitue le ventre mou de la région Nord ?
Les spécialistes de la question indiquent que la solution durable à cette situation partirait du dialogue politique inclusif en préparation et de la fermeté des résolutions de celui-ci. Obligation donc d’imposer à ce dialogue un déballage en règle qui dénoncera les personnalités (acteurs directs et indirects) dans le bourbier de l’Est agissant de mèche avec les grandes puissances et les multinationales bénéficiant de leur protection.
Nous y reviendrons.
Par Bamporiki Chamira