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Insalubrité : Kinshasa redevient une ville poubelle

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Insalubrité : Kinshasa redevient une ville poubelle

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Immondices jetées dans la rue, fosses sceptiques évacuées sur la voie publique, marchandises vendues à même le sol, caniveaux bouchés, routes dégradées… voici l’image que présente cette agglomération, miroir de la RDC

La ville de Kinshasa est actuellement confrontée à un sérieux problème d’insalubrité. Les habitants de la capitale vivent dans un environnement mal sain. Les immondices sont jetées dans n’importe quel endroit, les fosses sceptiques évacuées sur la voie publique, les marchandises vendues à même le sol sur les principales artères, etc.

Kinshasa la belle redevient donc une ville poubelle. Dans tout cela, les services d’hygiène ne marquent pas toujours leur présence sur terrain. Et pourtant, lesdits services étaient visibles, à l’époque, dans les marchés, passaient de maison à maison pour constater notamment si les familles vivaient dans des conditions d’hygiène requises, notamment la propreté dans les installations sanitaires… L’absence de ces agents inquiète bon nombre de personnes qui se demandent s’ils n’existent plus que de nom. Autant de questions qui trouvent tout leur sens au regard de l’insalubrité dans laquelle se trouve la ville de Kinshasa, miroir de la République démocratique du Congo.

Il suffit de faire un tour dans les différents marchés de la capitale pour s’enquérir de la situation. Ces derniers étant saturés, les avenues environnantes sont également envahies par les vendeurs au mépris de normes hygiéniques. Certains arrêts de bus ne sont pas non plus épargnés. Au niveau de l’arrêt Debonhomme, par exemple, la bande à piétons sert d’étalage pour quelques vendeurs pour exposer leurs marchandises. C’est au nom de la lutte pour la survie que ceux qui s’adonnent à ce type de commerce se permettent de vendre même dans un endroit inapproprié.

L’inefficacité de ces services d’hygiène contribue largement à l’anarchie observée dans ce secteur. Les victimes, ce sont les acheteurs qui consomment régulièrement ces aliments impropres, au regard de leur prix dérisoire.

La prolifération des restaurants de fortune en est une illustration parfaite. Lorsqu’on ne débourse que 1 000 FC pour consommer un plat consistant du riz aux haricots, il y a de quoi être tenté. Le cadre et les conditions hygiéniques ne peuvent en aucun cas constituer un obstacle, surtout lorsque le ventre réclame à manger, et le coût est adapté à votre revenu.

Pour une meilleure santé

L’insalubrité expose la population kinoise à plusieurs maladies. Pour se mettre à l’abri des pathologies comme la malaria, la fièvre typhoïde… les professionnels de la santé recommandent un environnement salubre. La même recommandation est faite par le ministère de la Santé Publique face à l’épidémie de la fièvre jaune qui sévit dans le pays depuis plusieurs mois. Malgré la présence de ce fléau, aucune amélioration n’est constatée dans ce domaine.

Tout le monde veut se faire vacciner sans pour autant assainir son milieu. Ni les autorités de la ville ni la population n’a adopté une nouvelle attitude pour éradiquer l’insalubrité.

Rappelons que la lutte contre l’insalubrité à Kinshasa demeure, jusque-là, un casse-tête pour les différents gouverneurs qui ont géré la ville. Aucun d’eux n’a pu donner une solution durable à cette question. C’est le premier mal qui ronge la capitale congolaise. Raison pour laquelle, une politique doit être mise en place à travers les communes pour que la lutte contre l’insalubrité apporte effectivement des résultats escomptés.

Par Tantia Sakata

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