La sortie des sentiers battus très recommandée en s’intéressant aux secteurs productifs et porteurs mais délaissés

Au lieu de compter toujours sur les retombées des recettes minières et pétrolières dans le budget à venir, de nombreux analystes branchés sur les mutations économiques à travers le monde recommandent une bonne politique fiscale et parafiscale à côté d’un recouvrement bien informatisé. Cette stratégie, pour ces observateurs avertis, est porteur d’espoir pour la République démocratique du Congo.

Le président de la République est interpellé dans ce sens. Du fait de sa qualité du premier responsable de la politique de la Nation exécutée par le premier ministre qui se réfère au préalable à lui. C’est en concertation avec Joseph Kabila Kabange que Matata Ponyo dit Mapon se met à l’œuvre sur tout ce qui touche à la marche du pays.

Les adeptes de cette stratégie invitent le président Kabila à aiguiller le gouvernement à travers son ministère du Budget vers la voie qu’ils trouvent effectivement salutaires d’accorder une bonne importance au secteur informel, capable de produire déjà 15 à 20 milliards $US par an à Kinshasa. Les études qui fournissent ces résultats ont toujours recommandé de formaliser le secteur dit informel.

A côté de la formalisation du secteur informel, les mêmes défenseurs de cette stratégie recommandent d’accorder une priorité certaine à l’informatisation des données. Là, cette besogne doit bien revenir au ministère des Finances de manière à renforcer les mécanismes de recouvrement auprès des contribuables dont le nombre sera bien connu.

A l’heure qu’il est, on s’interroge bien si l’administration fiscale dispose de données complètes sur les personnes devant divers impôts à l’Etat. Le long de certaines artères à travers la capitale, des panneaux en appelant au paiement d’impôt locatif et impôt foncier sont très visibles. Mais qui s’acquitte de cette obligation ? Dans les différents parkings, les taxes sont perçues et les transporteurs qui payent s’arrêtent là sans se soucier du reste. Les marchés qui pullulent les différentes communes de Kinshasa ou de grandes agglomérations font la joie de personnes chargées de récolter des taxes aux différentes rubriques dont celle de l’assainissement.

A regarder de près l’environnement de nos lieux de négoces, il y a lieu de s’interroger sur la destination de tous les montants perçus dans le cadre de l’assainissement.

Tous ces secteurs délaissés font la fierté des pays qui assistent la RDC alors qu’ils ne vivent que de taxes. Le ministère du Budget qui tient, depuis de 15 août jusqu’au 26 du même mois, les conférences budgétaires de l’exercice 2017, est appelé à tenir compte de ces paramètres susceptibles de favoriser un système sérieux de transparence.

Le concours des Finances reste prioritaire en permettant la traçabilité des recettes via l’informatisation. A Joseph Kabila d’interpeller son gouvernement qui doit, d’ici-là, se soumettre à la défense de son plan de Finances 2017.

Par KerK