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Ayant obtenu la mention grande distinction à l’issue de la soutenance sa thèse, hier à : l’Unikin Eyupar Epietung reconnu Docteur en Lettres et Civilisations africaines

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Ayant obtenu la mention grande distinction à l’issue de la soutenance sa thèse, hier à : l’Unikin Eyupar Epietung reconnu Docteur en Lettres et Civilisations africaines

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Jusque-là attaché de recherche de la Faculté des lettres et sciences humaines/département des lettres et civilisations africaines, Mr Macaire Eyupar Epietung a présenté, mardi 26 juillet 2016, sa thèse de doctorat sur  » La traduction français-lingala des textes constitutionnels en République Démocratique du Congo (2003-2006) ».

Au terme d’une brillante prestation, le doctorant a obtenu du jury la mention grande distinction à l’issue de la soutenance de sa thèse et devient ainsi docteur en Lettres et Civilisations africaines.

Son travail a été jugé recevable par son contenu, sa présentation et son exposé par les membres du jury qui ont invité le Recteur de l’Université de Kinshasa à conférer, au concerné, le grade de Docteur en lettres et civilisations africaines.

Présentant le Recteur de l’Unikin à cette séance, le Secrétaire Académique de cette institution d’enseignements universitaire, Célestin Musao Kalombo, a également salué ce travail tout en appréciant la démarche de l’auteur.

Pour lui, Macaire Eyupar Epietung a fourni un travail qui a été à la hauteur sur le plan scientifique. Un travail qui donne une piste de solution pour la vulgarisation des textes constitutionnels dans le pays en martelant sur les défis à relever dans l’application des textes constitutionnels.

 » La traduction des textes constitutionnels en langues nationales est une garantie pour la compréhension de la Constitution par les Congolais.

En RDC, les textes constitutionnels sont souvent écrits dans une langue qui n’est pas maitrisée par la majorité des Congolais. Beaucoup ignorent que la participation politique de la population est assurée par la maitrise des lois. Ceci est une erreur grave que nous devons corriger « , a-t-il déclaré.

Un travail, un apostolat

Dans sa thèse, Eyupar Epietung s’est engagé à poursuivre des recherches pour approfondir et étendre son travail à d’autres langues congolaises. Pour ce faire, il propose aux autorités académique d’intégrer le département de traduction à l’Unikin en soulignant l’impérieuse nécessité de revisiter les traductions de la Constitution en langues nationales.

 » La traduction joue un rôle clé dans d’innombrables domaines de la vie sociale et contribue au respect de la diversité linguistique et culturelle à l’échelle nationale et internationale « , a-t-il déclaré tout en indiquant que jusque- là les traductions disponibles au pays accusent des lacunes par rapport à la fidélité sémantique des informations traduites et l’orthographe est quelques fois contraire à celle recommandée par les linguistes réunis en séminaires en 1974 à Lubumbashi.

En faite, l’intérêt pour les travaux sur la traduction a commencé en 1973 au Département de philologie romane, Faculté des lettres, Campus de Lubumbashi, à la suite du cours de problèmes théoriques et pratiques de traduction dispensé par le professeur Sully Faik, a rappelé Eyupar Epietung dans son travail constitué de deux parties essentielles.

Intitulée  » considérations générales « , la première partie de cette thèse reprend le cadre théorique. Il est consacré à l’explication des termes clés, à l’analyse contrastive du français et du lingala ainsi qu’à la compréhension des notions de base relatives à la traduction, à la tautologie et à la constitution.

Quant à la seconde partie dudit travail, intitulée  » Aspects linguistiques de la traduction « , elle s’est focalisée sur les aspects phonologiques, morphophonologiques, et morphologiques. Elle aborde, par ailleurs, les questions sur la traduction du vocabulaire juridique ; le fonctionnement de la phrase simple et la phrase complexe en français et en lingala, à la lumière de la théorie minimaliste de Noam Chomsky telle que reprise par la grammaire syntagmatique et transformationnelle (I.Chio-Jonim et C.Delhay, 1998) ; et enfin  » les conventions sémantiques comparées dans la langue source et la langue cible « .

Dans son mot de circonstance, le désormais docteur en Lettres et Civilisations africaines, Macaire Eyupar Epietung, a remercié toutes les personnes qui l’ont aidé de près ou de loin à la réalisation de sa thèse, en particulier, la commission d’encadrement de sa thèse constituée des professeurs Pierre Ngila, Crispin Maalu-Bungi et Timothée Mukash. Il n’a pas oublié les autorités académiques, sa famille biologique et ses amis.

Ancien étudiant de l’Université de Lubumbashi (UNILU), précisément au Département de Linguistique Africaine (Faculté des Lettres) où il avait obtenu sa licence avec la mention distinction, Eyupar Epietung vient enfin de rejoindre le cercle très sélectif de Docteur en Lettres et civilisations africaines.

Marié et père de quatre enfants, le professeur Eyupar enseigne à l’Université Saint Augustin de Kinshasa. Il est aussi connu comme un chercheur assidu du Centre de Linguistique Théorique et Appliquée, CELTA en sigle.

Par Carroll Madiya

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