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18 mois de prison ferme requis contre le  » Rambo  » : Koffi Olomidé passe sa première nuit au CPRK

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18 mois de prison ferme requis contre le  » Rambo  » : Koffi Olomidé passe sa première nuit au CPRK

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Le procureur général de la République (PGR) vient de requérir une peine de prison ferme de 18 mois contre l’artiste Koffi Olomide, tout en demandant son incarcération immédiate.

En détention en attendant le prononcé de la peine, le Grand Mopao Mokonzi a passé sa première nuit au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK), ex Makala, dans la commune de Selembao.

Le Directeur de cette prison, colonel Thaddée Kabisa, a également confirmé la présence de la star dans une des cellules depuis hier soir.

Le musicien congolais a, hier mardi 26 juillet 2016, dans la matinée, à son domicile de Mont-Fleury, été interpellé par la police congolaise sur instruction du PGR. Menottes aux mains, le patron de l’orchestre Quartier Latin International a été escorté par une dizaine de policiers. Cet artiste est poursuivi suite à un violent coup de pied assené à sa danseuse Pamela.

Selon des informations, l’accusé était face au procureur général de la République pendant des heures pour être attendu.

Il devrait donner des explications pour l’acte posé à l’aéroport international Jomo Kenyata du Kenya. Malgré les excuses du chanteur à tous les Congolais, à ses fans et à la victime, les autorités judiciaires n’ont pas voulu passer l’affaire sous silence.

Avec cette poursuite, la justice congolaise vient de prouver qu’elle est au service de tous les Congolais, et ce, sans tenir compte de leurs classes sociales. Le  » Rambo « , star internationale, en est un exemple éloquent. L’opinion nationale qui attendait impatiemment la réaction des autorités congolaises, vient d’être servie.

Des réactions musclées

Déterminée dans son action en qualité de représentante personnelle du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles, Jeanine Mabunda a farouchement réagi. Cette dernière, révèle Radio Okapi, s’en est plainte auprès des instances judiciaires. Sa voix a été entendue par les autorités concernées.

Le député national Zacharie Bababaswe n’a pas également manqué de dénoncer le geste posé par le musicien Koffi Olomide, promettant ainsi d’interpeller le ministre de la Justice à l’Assemblée nationale pour un éclairage. Même certaines organisations féminines ne sont pas restées en marge.

Cette interpellation intervient trois jours après son expulsion du Kenya où il avait commis son forfait. L’histoire retiendra que Koffi Olomide est le premier artiste congolais à avoir agressé en public une de ses danseuses, et être déclaré personna non grata au Kenya.

C’est une belle leçon pour les autres patrons des orchestres congolais qui pensent que leurs danseuses sont à leur solde et pourraient s’en servir selon leur gré au mépris de la loi. Ils doivent savoir que ces jeunes filles ne sont pas leur esclave.

Le geste déplorable de cet artiste ne pouvait que susciter des réactions farouches. En Zambie, par exemple, les autorités ont annulé un concert qu’il devrait livrer après celui de Kenya. En Côte d’Ivoire comme en Belgique, ses fans ont cassé ses CD, signe de rupture avec le chanteur.

Signalons que le compositeur vivait déjà en sursis pour des infractions similaires, notamment celles commises contre le producteur Diego Music. Dans cette affaire, l’artiste avait été condamné en août 2012 par le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe à trois mois de servitude pénale avec sursis pour coups et blessures.

Les agressions contre le caméraman Patou Bonyoko et le présentateur Marc Tabou sont encore fraiches dans la mémoire des mélomanes de la musique congolaise.

Par TSM

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