Edem Kodjo en ballotage
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L’hypothèque à la tenue d’un dialogue politique consensuel levée
L’information fait l’objet de larges commentaires dans les chancelleries diplomatiques à Kinshasa, dans les milieux socio politiques de l’ensemble du pays et dans tous les pays qui suivent de plus près la situation de crise dans laquelle se morfond désespérément le peuple congolais : l’opposition agissante en RD Congo refuse la facilitation du dialogue politique inclusif confiée au Togolais Edem Kodjo par l’Union Africaine (UA).
D’après des sources dignes de foi proches du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement restés fidèles aux résolutions du conclave de Genval en Belgique présidés par Etienne Tshisekedi , la décision prise après mûres réflexions de récuser Kodjo est irrévocable.
Et pour cause ? Ce dernier a cessé d’inspirer confiance à cette partie au dialogue politique inclusif prôné par l’organisation des Nations Unies, conformément à la résolution 2277 du conseil de sécurité.
Comme le laisse voir l’agitation suscitée par la décision des forces politiques et sociales acquises au changement au sein de l’énorme machine du pouvoir, Edem Kodjo apparait comme un pion majeur de l’échiquier que celui-ci entendait mettre en action le moment venu pour faire pencher la balance du dialogue politique inclusif en préparation du coté de la majorité présidentielle.
En effet, dans le camp du rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, on a bon sujet de se demander pour quelles raisons Kodjo a précipité le lancement des travaux de la commission préparatoire du dialogue, alors que cette besogne concerne les deux parties à ce forum.
Une suspicion légitime
Dans le camp du rassemblement de l’opposition, on a de bonnes raisons de chercher à comprendre pourquoi Edem Kodjo a pris l’ initiative de cette dangereuse fuite en avant juste au lendemain des ordonnances présidentielles qui ne satisfont pas aux exigences de libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques et d’opinion , alors que cette condition avait fait l’objet d’un consensus entre les parties en présence.
Il y a lieu de noter que la décision du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement relève d’une suspicion légitime pleinement justifiée, dont la communauté internationale doit tenir compte dans les analyses de la situation, mais aussi et surtout dans ses prises de positions face à cette même situation.
Mais pour la majorité présidentielle, le fait pour le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement de récuser le facilitateur Edem Kodjo relève de sa volonté de freiner l’élan du pays vers la résolution la crise actuelle à travers la tenue du dialogue politique inclusif.
Le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement réplique à ces insinuations de la majorité au pouvoir en rappelant que l’opposition est prête à aller à un dialogue politique inclusif où tout est clair et pas à un dialogue truffé de pièges om des résolutions préparées d’avance par une poignée d’individus visent le maintien au pouvoir de l’ordre institutionnel actuel et donc l’exploitation de la misère du peuple par cette poignée d’individus et ce , pour une durée indéterminée.
De l’avis de nombreux observateurs qui approuvent la position du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, Edem Kodjo est désormais en ballotage et la communauté internationale doit dès à présent tirer toutes les conséquences de la confiance qu’une frange importante de la classe politique congolaise , notamment l’opposition, vient de lui retirer.
Par Bamporiki Chamira