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Dialogue politique : E.Kodjo tente d’aplanir les divergences

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Dialogue politique : E.Kodjo tente d’aplanir les divergences

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Le facilitateur a encore reçu séparément, hier jeudi, les délégués du Front des Démocrates et du G7 conduits respectivement par Jean -Lucien Bussa et Charles Mwando Simba

Le facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA) pour arbitrer le dialogue politique en RDC, le Togolais Edem Kodjo, tente le tout pour le tout en vue d’aplanir les quelques divergences au sein de la classe politique concernant la participation de celle au dialogue politique tant souhaité.

C’est dans ce cadre que l’ancien premier ministre togolais a reçu le jeudi 14 juillet au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa les délégués du Front des Démocrates et ceux du Groupe de sept partis politiques regroupés au sein du G7 afin d’aplanir les divergences pour l’organisation du forum.

Les deux délégations reçues séparément au 18 ème niveau de l’ex-Hôtel Intercontinental de Kinshasa étaient conduites respectivement par le député Jean -Lucien Bussa et le doyen Charles Mwando Simba. Ce dernier était accompagné comme d’habitude par d’autres cadres du G7, à savoir Christophe Lutundula, José Endundu, et Pierre Lumbi.

Quant à Lucien Bussa, il était accompagné entre autres, de Gabriel Mokia et d’autres personnalités politiques de la dynamique de l’opposition.

Se confiant à la presse après l’entretien avec le facilitateur Edem Kodjo, Jean-Lucien Bussa a indiqué que la rencontre avait pour objet d’échanger avec ce dernier sur la problématique de l’alternance politique en RDC, notamment sur le respect de la Constitution, l’application intégrale de la Résolution 2277 et l’accélération du processus électoral.

A en croire Jean-Lucien Bussa, il n’est pas question d’un dialogue voulu par Kabila. Pour lui, le 19 décembre prochain 2016, la population congolaise devra assister au passage civilisé du pouvoir entre Joseph Kabila et le nouveau président de la République qui sera élu.

 » Le temps est venu pour accélérer le processus électoral afin d’atteindre l’objectif de la passation du pouvoir entre Kabila et le nouveau président « , a -t-il martelé.

Le Front des Démocrates exhorte ainsi le panel de soutien au facilitateur à aider la classe politique à résoudre le problème sémantique sur le mot  » dialogue « . Avec son franc-parler habituel, Gabriel Mokia a dit attendre de Joseph Kabila la décrispation du climat politique en procédant à la libération des prisonniers politiques entre autres, le député Eugène Diomi, l’activiste des droits de l’homme Christopher Ngoyi Mutamba, les militants pros démocratie de Filimbi …

Le chef de l’Etat congolais est aussi appelé à mettre un terme aux vagues d’harcèlement judiciaire dont sont victimes ce dernier temps les opposants politiques.

Non au dialogue convoqué par JKK

Le G7 qui a aussi répondu à l’invitation d’Edem Kodjo hier jeudi croyait que le facilitateur désigné par l’Union Africaine viendrait entouré du panel pour analyser ensemble les approches. Toutefois, le G 7 a mis cet entretien à profit pour insister sur les recommandations de Genval qui exigent un dialogue selon la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et non au forum convoqué par Joseph Kabila à travers l’ordonnance du 28 novembre 2015.

Le G7 a même suggéré au facilitateur d’organiser le contact opposition-Majorité pour trouver des pistes de solution à la crise qui secoue actuellement le pays plutôt que d’organiser un forum à longue durée du genre Conférence Nationale Souveraine (CNS). Pour l’ancien 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale Charles Mwando Simba, cela pourra décanter à moindres frais la situation qui prévaut au pays.

Pour le député Christophe Lutundula, la Résolution 2277 doit être la base de ce qui sera fait. « Nous sommes des adultes, nous connaissons ce qu’on fait. Pas de dialogue convoqué par Joseph Kabila, mais un forum selon la Résolution 2277 « , affirme -t-il.

Au début, le G7 était catégoriquement opposé au dialogue. Mais avec sa participation au Conclave de l’opposition organisé du 7 au 9 juin 2016 à Bruxelles sous la supervision d’Etienne Tshisekedi, le G7 a changé sa position en acceptant le dialogue.

Pas n’importe quel dialogue, mais un forum convoqué selon l’esprit de la Résolution 2277 sous l’arbitrage du facilitateur international appuyé par le panel composé des organisations internationales signataires du communiqué du 16 février 2016 , à savoir l’UA, les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie(OIF) et les USA.

Le retour de Tshisekedi peut accélérer les choses

Le retour annoncé d’Etienne Tshisekedi au le mercredi 27 juillet 2016 est considéré par certains observateurs comme un facteur qui pourra donner un coup d’accélérateur au processus du dialogue politique en RDC.

Le chef de file de l’UDPS ne manquera pas d’usera de son charisme et de son influence politique pour convaincre ceux qui hésitent encore à prendre part à ce forum, afin de sortir le pays de l’impasse politique actuelle en vue des élections libres et apaisées.

Selon sa feuille de route pour la sortie de crise rendue publique le 15 février 2015, l’UDPS, parti cher à Etienne Tshisekedi, préconisait déjà le dialogue afin de résoudre la crise politique née des élections chaotiques du 28 novembre 2011 et son corollaire qui est la crise de légitimité.

Posant certains préalables à la tenue de ce forum, l’UDPS a exigé que ce forum soit arbitré par un facilitateur international neutre désigné par les Nations Unies conformément à la Résolution 2018. Après la désignation d’Edem Kodjo par l’UA et sa confirmation par la Communauté internationale, le parti de Limete a délégué ses mandataires auprès du facilitateur pour s’enquérir des convergences entre sa feuille de route et la mission confiée à Edem Kodjo.

Le sphinx de Limete a aussi posé dernièrement comme un des préalables, la libération des prisonniers politiques citant nommément, Eugène Diomi, Christopher Ngoyi Mutamba et d’autres.

La balle est dans le camp du pouvoir qui doit prouver par des actes son engagement pour la tenue du dialogue politique. Et le geste le plus attendu à ce jour, c’est la libération des prisonniers politiques et d’opinion, ainsi que la libéralisation réelle de l’espace politique.

Par Godé Kalonji

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