Journée Mondiale de la population 2016 : Les acteurs de développement de la RDC appelés à investir dans les adolescentes
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Les Nations célèbrent, le 11 juillet de chaque année, la journée Mondiale de la population, sur un thème d’actualité à propos des questions de population et de développement.
En République démocratique du Congo, la cérémonie de cette journée qui avait pour thème : » investir dans les adolescentes « , était présidée hier lundi par le vice-ministre du Plan et suivi de la révolution de la modernité, Franklin Tshamala, qui a, dans son mot de circonstance, lancé un appel à tous les acteurs de développement d’investir dans les adolescentes.
Il sied de rappeler que cette journée a été recommandée en 1987 par l’Assemblée générale des Nations Unies, lorsque la population mondiale avait atteint l’effectif de 5 milliards d’habitants.
A ce jour, cette journée est consacrée aux problèmes émergents de population afin de sensibiliser davantage les Nations aux interrelations des facteurs population, développement et environnement le choix de ce thème « investir dans les adolescentes » a été dicté non pas seulement par le constat que les adolescentes (âgées de 10 à 19 ans) représentent une classe d’âge nombreuse en chiffres absolus, soit un huitième de la population mondiale et près de 15% en Afrique, mais aussi et surtout par l’existence des problèmes cruciaux qui les affectent.
Mariages et grossesses précoces et abandons scolaires
En effet, la majorité de cette tranche d’âge grandit dans les pays à faible revenu, où les barrières socioculturelles à leur épanouissement sont nombreuses, les systèmes éducatif et sanitaire sont de faible qualité et la maîtrise de la procréation pose encore d’énormes difficultés.
C’est ainsi que les problèmes auxquels font face les adolescents restent d’actualité.
Selon les statistiques, le nombre de filles âgées de 15 à 19 ans qui accouchent chaque jour dans les pays en développement est estimé à 20.000.
En RDC, environ 9,5 millions de filles âgées de 10 à 19 ans font face à de nombreux défis, notamment les mariages et les grossesses précoces, les abandons scolaires et toutes les autres formes de violences basées sur le genre.
Conscient du potentiel dont disposent les adolescentes pour participer pleinement au développement économique et social de la nation, le gouvernement de la République a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux, entre autres les droits et le bien-être de l’enfant.
Des filles bien éduquées et en bonne santé, une force pour le changement
Le gouvernement congolais a, en septembre 2015, ratifié avec d’autres nations le programme de développement durable à l’horizon 2030 et est aussi déterminé à défendre les droits des filles adolescentes marginalisées, non scolarisées soumises à des régimes de procréations dictés par la culture.
Pour le ministère du Plan et suivi de la révolution de la modernité, des filles bien éduquées et en bonne santé constituent une force pour le changement et la réalisation du dividende démographique dans notre pays, d’où la raison d’assurer en toute circonstance, même en situation d’urgence, la prise en charge de leurs besoins.
Par Thony Kambila