Commémorant le 56ème anniversaire de l’indépendance de la RDC : Le FLNC tient à l’organisation d’une autre CNS
Partager
» Il est l’heure d’obligation à vous les sages politiques de notre pays de venir avec urgence à la table de la conférence nationale souveraine qui pointe déjà à l’horizon, afin de réparer les préjudices causés. C’est à partir de là que nous installerons une souveraineté propre pour la bonne gouvernance « .
Telle a été la déclaration faite par M. Kapend Elie Kanyimbu, president national du Front de libération Nationale du Congo(FLNC), au cours de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo tenue à son siège national à Joli Parc situé dans la commune de Mont-Ngafula en date du 29 juin 2016.
A en croire M. Kapend Elie, cette année est celle de multiples défis et elle est aussi celle de plusieurs déclarations politiques.
Celles-ci sont d’autant plus qu’individuelles hormis celles qui sont prononcées par la majorité présidentielle qui font mention à un référendum, établissant un lien de convergence avec le Burundi, le Congo-Brazzaville et le Rwanda. Dans cette optique, le FLNC craint le risque d’un glissement avec toute la bataille menée par la MP pour un troisième mandat de son autorité morale.
Une troisième catégorie des politiciens que le FLNC identifie sont ceux qui se cramponnent sur l’indépendance du 30 juin 1960 de la RDC, obtenue après la table ronde de Bruxelles. Cette catégorie des politiciens ne jurent que par la voie de ces assises considérées comme remède pour résoudre les différends en RDC.
Concernant la position prise par le Front de Libération Nationale du Congo sur le dialogue, celui-ci est tombé dans l’embuscade sur les deux positions, à savoir : Il est au devant de la Cour constitutionnelle, au milieu du dialogue et il est à l’arrière de la Ceni. A cet effet, le n° 1 du FLNC précise que le dialogue n’aura pas le temps d’avancer ni de reculer.
» La Cour constitutionnelle soutiendra le respect de la constitution qui stipule : le président restera au pouvoir jusqu’à l’installation du nouveau président démocratiquement élu.La CENI respectera son calendrier électoral d’un délai de 18 mois à partir de la date initiale d’enrôlement des électeurs .Sur ce, l’autre espoir viendra en 2018. Où est alors la place dudit dialogue ? « , a martelé Kapend Elie Kanyimbu.
C’est pourquoi le FLNC insiste et exige au gouvernement actuel de présenter ses excuses aux Congolais au regard de sa gestion de l’Etat et de la présence des groupes armés (RCD et alliés, CNDP et alliés, le M23) qui ont combattu les Congolais alors qu’ils étaient de proches collaborateurs privilégiés du régime actuel.
En invitant la communauté internationale en particulier et les Congolais en général à observer la situation politique de la RDC, le FLNC avoue que le pays ne possède pas d’école de formation des experts en matière de politique de gouvernance en période de transition. Sur ce, s’il s’avérait qu’il y ait une période de transition en RDC. Qu’elle soit dirigée par une autre personne appartenant à une autre famille politique que celle du chef de l’Etat.
En ce jour, d’après Elie Kapend, une solution appropriée pour sortir la RDC de la crise politique actuelle reste la convocation d’une autre conférence nationale souveraine où l’on traitera les différends et les litiges non résolus pendant la CNS (Conférence Nationale Souveraine) de 1991-1992 liés principalement à la commission assassinat, biens mal acquis et celle de la vérité et réconciliation. Pendant cette période, aborder la voie électorale est un fiasco et parler du dialogue ne convient pas puisque celui-ci souffre de la méningite, a indiqué le leader du FLNC.
Par Guylain I/CP