Inga III BC : la Chine intéressée par le projet
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Lors d’un entretien mercredi 29 juin dernier à Kinshasa, Emmanuel Musuyu, secrétaire technique de la Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique (CORAP), a expliqué que tout a commencé par la visite du président de la République Joseph Kabila à Pékin, en réponse à l’invitation lui adressée par son homologue chinois, le président Xi Jinping, lors des célébrations du V-Day de la Chine le 4 septembre 2015. » La Chine serait prête à travailler avec la RDC dans un contrat bénéfique et convivial ; et à développer les résultats gagnant-gagnant », a déclaré le président chinois.
Une visite guidée par le directeur d’investissement international de Wang yu a été effectuée sur le siège du barrage de Three Gorges, à travers laquelle la Chine a manifesté son intérêt de jumeler celui-ci avec le barrage de Grand Inga en commençant par Inga 3 Base Chute (BC).
Une déclaration a été clairement prononcée par la société d’exploitation du barrage de Three Gorges sur l’effet qu’ils partent favoris de participer à la construction de Inga 3 BC et le barrage Grand Inga.
Si cette attente entre la RDC et la Chine aboutit, elle aura certainement des répercussions, notamment des contrats avec les trois cabinets conseil du gouvernement et sur l’avenir même du processus avec les institutions du Bretton woods.
En effet, la Banque Mondial (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD) se sont engagées aux côtés de la RDC pour un décaissement de 142 millions USD devant servir au financement des études de faisabilité et la prise en charge de 3 cabines de conseil du gouvernement.
Montant qui devrait être remboursé par la RDC. Ceci pourra avoir comme conséquence l’étude de faisabilité et l’offre technique et financière du consortium trois Gorges-Synohydro.
» En toute liberté, la RDC pourrait ainsi se construire, avec l’appui de la Chine, le barrage Inga 3 BC à 8,6 milliards USD tout en gardant la mainmise sur son patrimoine de manière exclusive. Alors qu’elle aurait dû payer des intérêts de plus de 3 milliards ramenant le coût du projet à 12 milliards USD « .
A cet effet, la société civile signale à nouveau qu’il n’est pas prouvé que ce partenariat viendrait booster le développement de la RDC pour rencontrer la vision du gouvernement de faire de la RDC un pays émergent d’ici 2030.
Il sied également de rappeler que son soutien à ce projet est dans la mesure où ce dernier devra prendre en compte les attentes légitimes de la population congolaise et les différents textes nationaux et internationaux, telles que les recommandations de la Commission mondiale de Barrages, la Constitution de la RDC, la loi n°14/001 du 17 juin 2013.
Par Julie Muadi