Sankuru : la population de Tshumbe asservie par une situation pénible
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Malnutrition, pauvreté et manque d’eau potable à la base des souffrances
Caritas Congo déplore les conditions de vie de la population de Tshumbe, une localité située dans la province du Sankuru.
Enclavée, faute de voies de communication qui l’ouvriraient aux provinces ainsi qu’aux diocèses frontaliers et lui faciliteraient les échanges commerciaux avec les centres d’approvisionnement, la population de ce diocèse vit dans la pauvreté.
Cette partie du pays n’a ni route agricole, ni aéroport, ni port balisé ni chemin de fer construit selon les normes. 95% de sa population n’a pas accès à l’eau potable.
Elle est en proie à une malnutrition aigue, évalué à 16,4% par le Bureau provincial du programme national de nutrition(Pronanut).
» Tout ceci est dû au manque d’outils oratoires, de bonnes technologies agricoles, de bons matériels génétiques de variétés améliorés et prolifiques, de maitrise de calendrier agricole, au changement climatique, aux tabous et interdits alimentaires sur la consommation de certaines espèces pourtant protéiniques (de poissons, viande, chenilles, légumes et fruits) par les enfants et les femmes enceintes et/ou allaitant à l’art culinaire traditionnel… « , regrette l’abbé.
Et d’ajouter : » en plus de l’insécurité alimentaire et la malnutrition, la dite population est victime de nombreux fléaux (Onchocercose, tuberculose, maladie du sommeil, maladies hydriques et diarrhéiques, fièvre typhoïde, paludisme chronique…), mais n’a pas accès aux soins appropriés et efficaces fautes de formations médicales modernes et équipées. «
La situation humanitaire du diocèse de Tshumbe est précaire, relève l’abbé Georges Osolongo Odimula. Ce diocèse , situé au cœur de la nouvelle province du Sankuru, s’étend sur les territoires de Katako-Kombe, Lodja, Lubefu et une partie du territoire de Kole. Sa population vit de l’agriculture et du petit commerce.
Un appel à la solidarité
Pour pallier à cette situation, Caritas-Développement Tshumbe sollicite les efforts de tous afin d’éviter le pire. Cette organisation provinciale caritative répond à travers l’appui de quelques projets. » Les ripostes ne sont, certes, pas suffisantes ; mais ne faudrait-il pas quelque chose plutôt que rien ?
En plus, la plupart de ces projets sont dans la catégorie urgence, visant un développement durable ne couvrant pas toute la juridiction diocésaine faute de moyens financiers « , s’exclame l’Abbé Georges Osolongo Odimula.
Caritas-Développement Tshumbe exécute un certain nombre de projets en faveur de la population du Sankuru.
Il s’agit notamment des projets de sécurité alimentaire et nutrition » Aidons les à grandir « , l’entretien des routes Lodja-Tshumbe et Odumba-Wembo-Nyama, l’appui à la scolarisation des enfants par la paie des enseignants,… qui nécessitent des moyens financiers suffisants et un élan de solidarité pour mettre à la disposition de cette population des outils capables de lui permettre de se prendre en charge et devenir ainsi maitre de son développement.
Par Carroll Madiya