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La plupart de banques étant locataires : L’épargnant congolais sans protection pour ses dépôts bancaires

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

La plupart de banques étant locataires : L’épargnant congolais sans protection pour ses dépôts bancaires

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(Lorsqu’en 2014 le site honoraire à la santé publique, Bopenda, avait publié un article dans le quotidien La tempête Des Tropiques sous le titre « L’Epargnant Congolais SANS PROTECTION POUR SES DEPOTS BANCAIRES », les spécialistes des démentis se sont empressés de le taxer d’ignorant en matière d’économie monétaire et bancaire.

Aujourd’hui Dieu seul sait qui a raison et qui ne l’a pas. Sous d’autres cieux lorsqu’un citoyen émet une réflexion on s’emploie à l’examiner, surtout quand elle concerne un sujet de fond qui revêt une certaine importance dans la situation économique et sociale de la nation on cherche à le comprendre. Le contraire est malheureusement vrai chez-nous en République Démocratique du Congo.

Voici reproduis ci-dessous l’article en question qui était publié dans la Tempête des Tropiques » N°4997 du 02 Octobre 2014. (Le cas de la Banque BIAC donnant matière à réflexion.)

Le devoir impératif et primordial de tout Etat demeure celui de protéger ses citoyens et leurs biens.En République Démocratique du Congo cette obligation est inscrite dans la constitution spécialement en son article 12 qui stipule « tous les congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection »
La protection dont il est question ici n’est pas seulement contre les agressions physiques et morales de tous ordres. Elle concerne aussi les droits matériels et financiers des congolais.

Au regard de la fiction juridique sur la personnalité juridique de l’Etat assumée par le gouvernement, la charge de protection des citoyens congolais incombe au pouvoir  exécutif.

En outre, dans le cadre de la gestion de la chose publique , la fonction première de l’Exécutif est de « prévoir ».

Aujourd’hui ce schéma organisationnel semble battu en brèche par un autre qui consiste d’abord à « subir » pour ensuite  « Résoudre ». Prenons le cas de la situation des épargnants congolais, notamment des fonctionnaires dont les maigres revenus et salaires sont déposés dans des banques installées en RDC. Ces banques pour la plupart sont locataires des immeubles ou bâtiments abritant leurs sièges sociaux ou succursales.

Elles n’ont pas de fonds en dépôt de garantie. Ces « Ligablo » bancaires n’octroient pas de crédits aux congolais.

Donc, ces institutions bancaires ne participent pas au développement de l’économie nationale. Et lorsque pour une raison ou une autre elles consentent un petit crédit. Elles imposent des taux d’intérêt exorbitants.

Pire encore, ces « Ligablo » fonctionnent grâce aux frais bancaires qu’ils retranchent sur les épargnes des congolais. Une partie de ces recettes est alors convertie en devises étrangères et transférée vers leurs pays d’origine juridique. Les questions qui se posent sont les suivantes :

Qu’adviendra-t-il lorsque ces banques se retrouveront en cessation de paiement ?
Comment s’effectueront le remboursement des avoirs financiers des épargnants ?

Quelle est la mesure prévue par l’Etat congolais pour protéger les épargnants en cas de faillite de ces Ligablos bancaires ?

Ce n’est pas sans raison que nous soulevons ces questions.Car dans un passé récent, les kinois avaient été victimes du phénomène « Bindo ». A ce jour, l’Etat congolais n’a pris aucune mesure pouvant permettre le dédommagement des épargnants.

Nous ne sommes pas hostiles à la bancarisation et aux banques. Mais, en évoquant cette situation, nous voulons attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité d’ouvrir l’œil et surtout de rester vigilant face au fonctionnement de différentes banques commerciales installées en RDC.

Par Bopenda-BO-NKUMU-LONYANGELA/Secrétaire général Honoraire à la Santé Publique

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