C’est hier lundi 20 juin 2016 qu’a démarré l’examen d’Etat (Exétat) édition 2015-2016 non seulement sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo mais aussi à travers quelques pays limitrophes. Selon le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, Maker Mwangu, 629 000 finalistes du secondaire devraient prendre part à cette épreuve de fin de cycle secondaire.

Cependant, certains candidats de Beni rencontrent de sérieuses difficultés liées à l’insécurité.Réagissant sur Radio Okapi, le ministre Mwangu a fait savoir que l’organisation de l’Exétat de cette année se déroule également dans les pays voisins.

Et de poursuivre :  »Nous avons 629 000 candidats […] Nous avons quelques candidats en Angola, au Rwanda, au Burundi, en Tanzanie…  ».Presque quarante candidats, a-t-il dit, se trouvent dans le camp des réfugies en République centrafricain.

Une session spéciale sera organisée au mois de juillet prochain pour les candidats résidant en République centrafricaine, informe la même source. Pour lui, ce chiffre représente un accroissement de près de 5% du taux de participation par rapport à l’année passée. Toutefois, le ministre Maker déplore une faible participation de filles.

Raison pour laquelle, il en a profité pour lancer un appel aux parents en soulignant  » qu’Il faudrait que nous demandions aux parents d’encourager les jeunes d’aller à l’école ». Des filles représentent 37% et c’est le même pourcentage enregistré l’année passée.

 »Donc, nous avons encore des efforts à fournir de ce côté-là pour favoriser, pousser la jeune fille surtout au niveau du secondaire d’aller à l’école. Au niveau primaire, nous sommes en train d’atteindre nos objectifs. Mais au niveau secondaire, nous avons encore de petits soucis », a-t-il conclu.

Des candidats de Beni confrontés à l’insécurité

De leur côté, les élèves finalistes des Kokola, Mayi Moya et Eringeti dans le Nord-Kivu sont obligés de quitter ou encore de traverser à pied ces localités en proie à l’insécurité pour aller passer l’examen d’Etat à Oïcha situé à 30km. Dans l’incapacité de faire des allers-retours, ces jeunes sont contraints de passer la nuit sur place dans des familles d’accueil ou à la belle étoile.

Suite à cette insécurité, l’inspecteur de ce pool, Muke Mwenge, déplore la baisse du taux de participation de cette session 2015-2016.

 »Nous avons enregistré une baisse des effectifs, parce que l’année dernière nous étions au tour de 1.750 finalistes, mais aujourd’hui nous sommes à 1.690 finalistes. Pour signifier qu’il y a eu déperdition, surtout que les parents se sont déplacés de la zone insécurisée vers les milieux un peu calme », indique-t-il.

Dans ces trois localités précitées, 110 finalistes furent enregistrés.  »Ils viennent passer leurs examens ici à Oïcha. Ils sont disséminés dans quatre centres de notre commune rurale d’Oïcha », martèle l’inspecteur de pool Muke.

Par ailleurs, le manque de moyens financiers des parents d’élèves pose problème. Muke Mwenge regrette le fait que ces parents manquent des moyens pour scolariser leurs enfants. Cette situation est provoquée par l’insécurité dû au fait que les responsables des familles ne savent plus aller au champ. Toutes leurs activités sont ainsi paralysées.

Par Tantia Sakata/CP