Rapport annuel de la CENI: le document déjà déposé à l’Assemblée nationale
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Entre-temps, la divulgation de deux rapports de la mission concertée ONU-OIF est annoncée pour bientôt!
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est conformée, une fois de plus, à la loi relative à son organisation et à son fonctionnement, en déposant son rapport annuel à l’Assemblée nationale.
Cela conformément à la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI, spécialement en son article 28, qui oblige cette institution d’appui à la démocratie de présenter un rapport annuel à la Chambre basse du Parlement pendant sa session de mars et à la fin de chaque processus électoral et référendaire.
C’est le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba Mulumba N’Galula, accompagné des membres de l’Assemblée plénière de cet organe électoral présents à Kinshasa, qui a déposé ce document au nom du président Corneille Nangaa empêché pour mission de service, au bureau de l’Assemblée nationale. Du côté du bureau de l’Assemblée nationale, c’est aussi son rapporteur, le député national Nono Berocham qui a réceptionné le rapport annuel de la CENI lors d’une cérémonie organisée hier lundi 13 juin 2016.
Ainsi, le rapport concerne l’exercice qui prend la période de juin 2015 à mai 2016 et retrace les activités réalisées par la centrale électorale congolaise. Le rapport annuel de la CENI est constitué d’une introduction, suivie de la première partie relevant les consultations politiques, cadres de concertation, formation et échanges d’expériences; alors que la deuxième partie aborde les opérations pré-électorales et électorales et la troisième partie s’attarde sur l’administration, les finances et les patrimoines. Les perspectives et la conclusion clôturent ce document de la CENI.
Activités de la CENI
Il a été relevé que les activités menées par la CENI, au cours de l’exercice concerné par le présent rapport, se sont déroulées dans un contexte politique particulièrement difficile, marqué notamment par le rejet du calendrier électoral global, la problématique de la loi de programmation de nouvelles provinces, l’arrêt de la Cour constitutionnelle suspendant l’enregistrement des candidatures à la députation provinciale alors lancé à l’époque par la CENI, la mise à disposition tardive des moyens financiers de cette centrale électorale pour l’organisation de l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces, les tractations sur la tenue du Dialogue national inclusif convoqué par le Président de la République.
Du côté de la CENI, on soutient respecter les engagements pris par cette institution malgré ce contexte difficile. La CENI affirme donc s’être engagée résolument dans la voie de l’organisation de prochaines élections en stabilisant la cartographie opérationnelle des entités territoriales de base et des sites de vote et en initiant la révision du fichier électoral. A ce dernier sujet, l’objectif poursuivi est de disposer d’un nouveau fichier capable de prendre en charge tous les onze scrutins prévus dans la loi électorale, d’enrôler les nouveaux majeurs et les Congolais résidant à l’étranger.
Bientôt la divulgation de deux rapports de la mission concertée ONU-OIF
L’occasion a été donnée aussi à ces membres de la CENI de présenter au représentant du bureau de l’Assemblée nationale les deux rapports issus de la mission concertée OIF-ONU (Organisation Internationale de la Francophonie et Organisation des Nations-Unies) sur l’évaluation des besoins de la CENI.
Les deux rapports pourront être distribués aux députés nationaux, en leur qualité des représentants du peuple, pour qu’ils en prennent connaissance et qu’ils comprennent que les contraintes telles que présentées par la centrale électorale congolaise sont réelles. La délégation de la CENI a, par ailleurs, remercié le bureau de l’Assemblée nationale et celui du Sénat pour le travail abattu par ces deux chambres qui ont voté la loi indispensable à l’enrôlement de nouveaux électeurs et des Congolais de l’étranger qui devront participer aux élections dans le pays.
Par Lucien Kazadi T.