Assistance de l’UE à la réforme de la sécurité : EUSEC -RDC passe le relais à PROGRESS
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Colonel Johan De Laere : » je quitte la RDC avec un sentiment de joie «
La mission de Conseil et d’Assistance de l’Union Européenne en matière de réforme du secteur de la sécurité en RDC(EUSEC) ferme définitivement ses portes à la fin du mois de juin 2016 et sera remplacée par PROGRESS.
Au cours d’une réception organisée la semaine dernière par EUSEC en l’honneur de ces partenaires des FARDC qui vont bientôt quitter la RDC avec le sentiment d’avoir bien fait leur travail, le colonel Johan De Laere, Chef de la mission EUSEC -RDC a, dans son discours d’adieu, salué le partenariat qui a prévalu entre son organisation et l’armée nationale congolaise. Il a indiqué qu’il quitte la RDC avec un sentiment de joie.
» Je suis heureux d’avoir participé durant une année à l’exécution de ce grand chantier qu’on appelle Réforme. Je suis heureux d’avoir vécu l’hospitalité chaleureuse d’un pays et d’un peuple en voie de développement. Je suis conscient que l’objectif final qui se situe à long terme n’est cependant pas encore atteint et qu’on devra continuer à fournir des efforts pour progresser dans la bonne direction « , a-t-il dit.
Jean Michel Dumond, chef de la Délégation de l’Union Européenne en RDC, a pour sa part rappelé qu’entre juillet 2015 et juin 2016, EUSEC et Progress ont travaillé en étroite harmonie pour assurer une transition exemplaire d’une mission de sécurité à un programme de développement. Ceci témoigne, d’après Jean Michel Dumond, de l’engagement de l’UE aux côtés du peuple congolais à travers la réforme des FARDC.
Progress ne s’intéressera pas au volet formation, mais ce programme travaillera sur la stratégie de formation avec l’école d’administration et de coopération militaire. Durant les onze ans passés en RDC, la mission EUSEC a réalisé un programme d’action s’inscrivant dans la réforme des FARDC tel qu’il était conçu et approuvé par les autorités congolaises. Au cours de ce mandat de onze ans, EUSEC focalisait son attention sur le personnel des FARDC, leur bien-être et surtout l’efficacité de leur gestion.
» Je suis néanmoins content que l’évolution a été positive pendant mon séjour et qu’avec l’appui des partenaires et en particulier PROGRESS, toutes les conditions sont remplies pour garantir la marche continue vers l’objectif « , a encore affirmé le chef de la mission EUSEC.
» En partant, je recommande aux FARDC de s’inscrire au maximum dans la coopération avec Progress pour continuer à évoluer dans la direction d’une armée encore plus efficace au niveau de la mise en condition. Je veux souligner notre désir de voir une continuation du bon fonctionnement des écoles militaires et une appropriation progressive des tâches que PROGRESS a déjà reprises de nous car PROGRESS prendra aussi fin un jour « , a martelé le Colonel Johan De Laere.
L’UE toujours aux côtés des congolais
Pour Jean Michel Dumond, la fermeture d’EUSEC ne signifie pas que l’Union Européenne se retire du secteur de la défense. Mais l’UE réaffirme son engagement à travers le programme PROGRESS, qui est un programme d’appui à la réforme du secteur de sécurité volet défense.
A en croire l’ambassadeur Jean Michel Dumond, ce programme s’inscrit dans le cadre des appuis qu’apporte l’UE au gouvernement de la RDC, pour améliorer la gouvernance, en particulier dans les secteurs des Finances publiques, de la police et de la Justice.
PROGRESS va continuer à appuyer les différentes instances des FARDC comme les directions des ressources humaines et Budget -Fiances, les Etats Majors, l’inspectorat général ; le SECAS, le scifa …afin d’une part, améliorer la coordination et l’appropriation internes et, d’autre part, de renforcer les capacités individuelles et institutionnelles.
» Nous poursuivons aussi les efforts d’EUSEC quant à l’informatisation, la bancarisation, le recensement et le contrôle biométrique, la transparence budgétaire…. « ,a précisé Jean Michel Dumond. » En bref PROGRESS appuie et appuiera la mise en place d’outils, de procédure et de formations dans l’optique de contribuer à l’amélioration de la gouvernance « , a-t-il conclu.
Par Godé Kalonji